Les forces américaines et alliées ont abattu 15 drones tirés par les Houthis en mer Rouge et dans le golfe d’Aden, a annoncé, hier, le Commandement militaire américain pour le Moyen-Orient (Centcom), cité par l’AFP. Un peu plus tard, les Houthis ont revendiqué une attaque d’ampleur, affirmant avoir tiré des missiles sur un navire commercial «américain» et lancé des drones sur des navires de guerre américains dans «la mer Rouge et le golfe d’Aden».
En lançant, au mois d’octobre dernier, des attaques contre les navires traversant le détroit de Bab El Mandeb, au sud de la mer Rouge à destination des ports israéliens, les Houthis du Yémen, plus connus aussi par «Ansar Allah», ont fait une irruption remarquée dans la guerre menée par l’Etat sioniste contre la population de Ghaza.
Le transport de gaz naturel liquéfié (GNL) «sera affecté» par l’escalade en mer Rouge, a affirmé, hier, le Premier ministre du Qatar, estimant que les frappes américano-britanniques n’arrêteront pas les attaques des Houthis du Yémen.
Le Conseil de sécurité de l’ONU a appelé à un arrêt immédiat des hostilités, soulignant les risques d’une escalade qui pourrait mettre en péril la paix et la stabilité en mer Rouge et dans la région. Dans un communiqué, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a exhorté toutes les parties à éviter une escalade et à privilégier les solutions diplomatiques.
Le conflit au Moyen-Orient prend une nouvelle dimension avec les frappes américano-britanniques menées contre des cibles houthies au Yémen, dans la nuit de jeudi à hier. Jusqu’ici, les Etats-Unis et leurs proches alliés, engagés solidairement dans un soutien inconditionnel à Israël dans sa guerre contre la Bande de Ghaza, avaient tout entrepris pour éviter un tel scénario, mais il est évident que la détermination des Houthis, jouissant de l’appui de Téhéran, a compté dans l’équation, brouillé les calculs de l’engagement occidental dans la région et eu raison de la réserve stratégique de Washington et son escorte de partenaires.
Les Houthis du Yémen ont affirmé hier avoir tiré des «drones et des missiles» contre un navire américain, après que les forces britannique et américaine ont dit avoir déjoué «la plus importante attaque» des Houthis en mer Rouge, rapporte l’AFP citant un communiqué.
Les Yéménites houthis ont affirmé hier avoir mené une «opération» contre un navire du transporteur français CMA CGM en mer Rouge, en solidarité avec les Palestiniens de la Bande de Ghaza, rapporte l’AFP.
Annoncée en grande pompe par les Etats-Unis, l’opération «Prosperity Guardian» (Gardien de la prospérité) risque d’aller vers un échec, surtout que les attaques des Houthis ne ciblent que les navires en lien avec Israël, le pays le plus touché, qui enregistre une chute de ses activités portuaires, qui avoisine les 85% pour uniquement le port d’Eilat.
Le ministre de la Défense britannique a affirmé que le Royaume-Uni est «prêt à entreprendre des actions directes» contre les rebelles houthis. Et de poursuivre : «Nous n’hésiterons pas à prendre des mesures supplémentaires contre les menaces à la liberté de navigation en mer Rouge.»
Mohammed Ali Al Houthi, responsable d’Ansar Allah, avait averti : «Les navires américains seront attaqués. Nous ciblerons tout navire affrontant le peuple yéménite, y compris les pétroliers en route vers l’Europe.»
Un drone a frappé, hier, un navire commercial dans l’océan Indien et provoqué des dommages mais sans faire de blessés, ont indiqué deux agences maritimes, citées par l’AFP, l’une d’elles affirmant que le navire est lié à Israël. L’attaque au large des côtes indiennes, non revendiquée dans l’immédiat, a provoqué un incendie à bord qui a ensuite été maîtrisé, selon l’agence de sécurité maritime britannique UKMTO. La société britannique Ambrey a, pour sa part, indiqué que «le pétrolier battant pavillon libérien était affilié à Israël» et qu’il faisait route de l’Arabie saoudite vers l’Inde.
A la manœuvre, ce sont les combattants du mouvement politico-confessionnel Ansar Allah, communément appelés les Houthis en référence à leur leader, qui mènent les hostilités, réfutant «toute influence iranienne».
La guerre contre les Palestiniens accentue la tension autour d’un passage commercial clé et fait craindre l’élargissement du conflit israélo-palestinien.
Navires pris d’assaut, attaques au drone, salves de missiles en direction de la ville portuaire d’Umm Al Rashrash (Eilat) au sud d’Israël….
La série d’attaques des Houthis contre des installations pétrolières saoudiennes a changé la trajectoire de la courbe des prix du pétrole à la clôture du marché vendredi soir.
La coalition menée par Riyad a effectué des frappes aériennes au Yémen «contre les sources de menace à Sanaa et Al Hodeïda» en représailles aux attaques des rebelles yéménites houthis en Arabie Saoudite, a tweeté l’agence de presse officielle saoudienne SPA, dans la nuit de vendredi à samedi, relayée par l’AFP. «L’opération militaire se poursuivra jusqu’à ce que ses objectifs soient atteints», a ajouté l’agence sur le même réseau social, en citant la coalition.