Alors que les questions d’identité ont largement empoisonné la campagne électorale avec deux candidats d’extrême-droite et une candidate de droite qui faisait de la surenchère, il y a moyen de rire et de réfléchir sur ces thèmes qui frisent bien souvent le racisme et l’exclusion.
Le chef de la diplomatie française, Jean-Yves Le Drian, s’est entretenu hier avec ses homologues saoudien et émirati d’une diversification des approvisionnements des Européens en énergie afin de réduire leur dépendance vis-à-vis de la Russie.
Benjamin Stora et George Marc Benamou, deux pieds-noirs d’Algérie, ont eu le mérite de tenter de narrer une histoire appelée depuis toujours par les historiens français «la guerre d’Algérie», sur laquelle il existe encore tant de passions et de récriminations des deux rives de la Méditerranée.
L’hommage à Alger le 15 mars 2022 à Mouloud Feraoun et à ses cinq compagnons assassinés par l’OAS le 15 mars 1962, et la déclaration du président Macron, le 19 mars lors de la réception organisée à l’Elysée à l’occasion des 60 ans de la fin de la guerre pour l’indépendance de l’Algérie sont «le résultat du travail des différents conseils d’administration qui ont animé depuis plus de trente ans l’association, avec le soutien de ses fidèles adhérents», a relevé dans un communiqué, Jean-Philippe Ould Aoudia, président de l’association Les amis de Max Marchand, de Mouloud Feraoun et de leurs Compagnons.
Nous avons pu découvrir le documentaire MarseilleS qui devait être projeté en avant-première à Toulouse lundi 21 mars. La réalisatrice Viviane Candas avait filmé des Algériens de Marseille en 1986 mais aussi des adhérents français du tout nouveau Front national, qu’ils soient membres à part entière ou sensibles aux thèses xénophobes du mouvement créé en partie par des anciens pieds-noirs et certains ex-OAS.
Sans être connue des journalistes littéraires, et très peu du grand public, la Française Mélissa Da Costa a vendu l’an dernier plus de 600 000 livres : la discrétion réussit à cette romancière qui se décrit comme «instinctive».
Spécialiste de la guerre d’indépendance de l’Algérie, Tramor Quemeneur est enseignant aux universités Paris-VIII et CY-Cergy Paris. Il est membre de la Commission mémoire et vérité instaurée à la suite du «Rapport Stora», ainsi que du Conseil d’orientation du Musée national d’histoire de l’immigration. Il présente avec le journaliste, écrivain et réalisateur Philippe Labro La guerre d’Algérie en direct. Les acteurs, les événements, les récits, les images (Historia et éditions du Cerf, mars 2022). Tramor Quemeneur est également l’auteur, entre autres, avec Benjamin Stora, de Lettres, carnets et récits des Français et des Algériens dans la guerre et avec Slimane Zeghidour, de L’Algérie en couleurs, 1954-1962.
Le maintien des essais nucléaires et chimiques au Sahara a été âprement débattu et négocié point par point à Evian, pour finalement aboutir à un accord, qui figure dans une annexe en marge de la conclusion finale des pourparlers bilatéraux.
Une rencontre avec des représentants de toutes les mémoires blessées de la guerre d’Algérie a été vue hier à Paris comme un appel à l’apaisement de la part de la présidence française. Appelés, combattants indépendantistes, harkis et rapatriés se trouvaient côte à côte lors d’une cérémonie. Des historiens aussi étaient présents, des lycéens et des collégiens.
Ce sont des mots durs et assez surprenants venant d’un diplomate qu’a eus Xavier Driencourt, ancien ambassadeur de France en Algérie, au sujet des relations qui lient les deux pays, lors d’un entretien accordé à l’AFP à l’occasion de la sortie de son livre L’Enigme algérienne.
Avant la flambée récente des prix des céréales sur le marché international, l’Algérie a importé de «grandes» quantités lui permettant de couvrir les besoins nationaux en 2022.
Un nouveau livre est consacré aux soixante ans d’indépendance de l’Algérie ; Guerre d’Algérie. Le trou noir de la mémoire, écrit par Sébastien Boussois, chercheur, spécialiste du Moyen-Orient et du monde arabe, il est paru aux éditions Erick Bonnier (Paris-La Rochelle 2022).
Pour Michel Rocard (1930-2005), «la lutte contre cette guerre d’Algérie est la cause initiale de la naissance du PSU. Elle demeure sa préoccupation dominante et son activité essentielle».
Les sympathies européennes se manifestent envers les Ukrainiens en fuite. Pendant des décennies, l’accueil des réfugiés noirs ou arabes n’a pas fait le même consensus
La Russie a exigé lundi 7 mars la protection "adéquate" de ses représentations diplomatiques en France, après avoir signalé une "attaque" au cocktail molotov contre l'un de ses centres culturels à Paris, en pleine offensive russe contre l'Ukraine.
La colonisation française de l’Algérie a pris fin le 19 mars 1962 après 132 ans d’occupation et huit ans de guerre d’indépendance. Une telle fracture humaine qui s’est étalée sur plusieurs décennies, et à cheval sur deux siècles par ailleurs bouleversés par tant d’évolutions planétaires et de guerres à l’échelle mondiale, ne peut se résoudre facilement.
Il ne s’agit pas d’une révélation obtenue d’un quelconque oracle ni tirée d’une «boule de cristal» ! L’analyse sociopolitique de la France profonde actuelle et des courants violents qui la traversent, permet de tenter cette hypothèse prospective.
Alors qu’il affirme qu’il se situe plutôt «dans la lignée des historiens-citoyens engagés, comme le furent Pierre Vidal-Naquet, André Mandouze ou André Nouschi», Benjamin Stora rappelle qu’en réalisant, en un temps très court (six mois), le rapport que lui avait demandé le président Macron, son objectif «n’était pas de recommencer un énième livre sur l’histoire de la colonisation, de la résistance, des massacres ou de la naissance du nationalisme algérien. C’était de dresser l’inventaire des relations mémorielles entre la France et l’Algérie, pour essayer de trouver les voies d’un apaisement mémoriel, d’une réconciliation possible à partir de questions particulières».
Je suis arrivé sur ce projet il y a trois ans lorsque l’unité documentaire d’Arte m’a contacté. Ils avaient déjà choisi Raphaëlle Branche comme historienne co-auteure de la série. Arte avait aussi choisi de travailler avec l’Institut national de l’audiovisuel (INA). Je ne suis bien sûr par historien.
Ahmed Bouyerdene est historien, spécialiste de l’Emir Abdelkader. Christian Delorme est prêtre catholique du diocèse de Lyon, engagé dans le dialogue interreligieux. Tous deux ont réagi au saccage de la stèle en l’honneur de l’Emir Abdelkader, à Amboise, érigée suite aux recommandations du rapport Stora (janvier 2021).