Au moins 12 civils ont été tués hier dans les bombardements des militaires et des paramilitaires qui s’affrontent désormais dans une nouvelle ville du Darfour, vaste région de l’Ouest soudanais que ne cessent de fuir des réfugiés. «Le premier bilan provisoire est de 12 civils tués à Nyala», chef-lieu du Darfour-Sud, rapporte à l’AFP un médecin de cette ville sous le couvert de l’anonymat, cité par l’AFP. «Mais nous savons que des gens ont été tués ou blessés avant de pouvoir rejoindre un hôpital, car la violence des combats empêche les déplacements», explique-t-il.
Le Tchad, où de nouveaux réfugiés fuyant la guerre au Soudan affluent par dizaines de milliers, a réclamé hier une «aide massive» de la communauté internationale, qu’il accuse de le «laisser presque seul» face à une crise humanitaire «sans précédent».
Plus de deux mois de guerre entre armée et paramilitaires ont forcé plus de 2,5 millions de personnes à fuir leurs maisons au Soudan, notamment au Darfour, a indiqué l’ONU, hier, citée par l’AFP.
Une nouvelle trêve de 72 heures est entrée en vigueur hier au Soudan pour tenter d’acheminer de l’aide dans ce pays en guerre depuis deux mois, rapporte l’AFP. Cette énième trêve entre l’armée, commandée par le général Abdel Fattah Al Burhane, et les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) du général Mohamed Hamdane Daglo, intervient à la veille d’une conférence internationale à Genève sur l’aide au Soudan, parrainée par l’Arabie Saoudite.
Des frappes aériennes ont touché samedi plusieurs quartiers de la capitale soudanaise Khartoum, provoquant la mort d'au moins 17 personnes, dont cinq enfants, alors que les combats dans le pays entrent dans leur troisième mois, sans qu'aucun des deux camps ne prenne l'avantage.
L’armée a bombardé hier les paramilitaires à l’artillerie lourde à Khartoum, rapporte l’AFP. Dans le nord et dans le sud de la capitale, les bases des Forces de soutien rapide (FSR) du général Mohamed Hamdane Daglo sont sous le feu des canons de l’armée du général Abdel Fattah Al Burhane au 47e jour d’une guerre qui a déjà fait plus de 1800 morts, selon l’ONG Acled.
Vingt-cinq millions de personnes ont besoin d'aide humanitaire au Soudan, rapporte mercredi l'ONU après plus d'un mois d'une guerre pour le pouvoir entre militaires et paramilitaires que les efforts diplomatiques internationaux ne font pas plier.
L’adjointe au secrétaire d’Etat américain, chargée du Moyen-Orient, Barbara Leaf, a examiné, dans une communication téléphonique la semaine dernière avec Khalifa Haftar, l’homme fort de l’Est libyen et des frontières Sud de la Libye, les moyens de contrer les actions des éléments de la société militaire privée Wagner au Soudan.
Le dernier bilan du conflit au Soudan fait état de 512 morts. En moins de deux semaines d’affrontements et malgré les trêves signées par les parties belligérantes, la facture est très lourde.
La plupart des étrangers évacués sont des membres du personnel diplomatique. De nombreux ressortissants attendent toujours une place dans les longs convois de voitures blanches ou les bus qui partent en continu de Khartoum.
Mettre immédiatement fin à l’effusion de sang au Soudan est une urgence absolue pour la diplomatie africaine et la communauté internationale. La situation fait courir à ce pays un risque majeur d’un embrasement comparable au funeste scénario qui déchire le Yémen et la Libye. Le spectre du chaos demeure le maître ultime. L’exacerbation aiguë des violences, qui étaient déjà chroniques avec des conséquences tragiques, martyrise les Soudanais.
Le Mae Algérien a déclaré que les ressortissants Algériens ainsi que l'effectif de l'embrassade seront évacués du Soudan à partir d'aujourd'hui .
Plusieurs pays ont débuté des opérations de rapatriement de leurs ressortissants du Soudan, où la guerre entre armée et paramilitaires fait rage depuis plus d’une semaine. Les violences, principalement à Khartoum et au Darfour (ouest), ont fait, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), plus de 420 morts et 3700 blessés.
Les combats entre militaires et paramilitaires au Soudan, qui ont fait des centaines de morts et des milliers de blessés, sont entrés hier dans leur deuxième semaine sans qu’aucun cessez-le-feu tienne, malgré les multiples appels en ce sens de l’étranger.
En quatre jours de raids aériens et d’affrontements, ni l’armée ni les paramilitaires n’ont la haute main. A Khartoum, impossible de savoir qui contrôle quoi, tant la confusion est totale et la désinformation en ligne galopante.
Dans un pays où la faim touche plus d’un habitant sur trois, humanitaires et diplomates disent ne plus pouvoir travailler. Trois employés du Programme alimentaire mondial (PAM) ont été tués et des stocks d’aides pillés au Darfour (Ouest). Lundi, un convoi diplomatique américain a essuyé des tirs, et l’ambassadeur de l’Union européenne a été «agressé dans sa résidence» à Khartoum.
Des médecins ont annoncé des coupures d’électricité dans des salles d’opération. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), «plusieurs des neuf hôpitaux de Khartoum, qui reçoivent des civils blessés, n’ont plus de sang, d’équipements de transfusion, de fluides intraveineux et d’autres matériels vitaux». Les patients, parfois des enfants et leurs proches, n’ont plus ni à boire ni à manger.
Le Soudan, pour le deuxième jour consécutif, était hier en proie à l’un des épisodes de violences les plus dangereux de son histoire. Les forces de l’armée régulière, commandées par le général Abdel Fattah al-Burhane, et les troupes des Forces de soutien rapide (FSR) menées par le général Mohamed Hamdane Daglo, dit Hemedeti, ne se faisaient pas de quartier dans plusieurs villes du pays où les hostilités se sont déclarées à l’arme lourde.
L’armée accuse les FSR d’avoir déclenché les hostilités : «Les combats» ont commencé quand les FSR ont attaqué des bases de l’armée «à Khartoum et ailleurs au Soudan», affirme le porte-parole de l’armée, le général Nabil Abdallah.
Plusieurs hauts responsables sud-soudanais, dont un gouverneur, sont impliqués dans de graves atrocités commises contre des civils et devraient être poursuivis, a assuré hier un groupe d’experts indépendants de l’ONU.