Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a exprimé le souhait que la nomination d'un nouveau Premier ministre au Soudan aide à la restauration de la paix dans le pays, en proie à un conflit armée depuis avril 2023.
Au moins 14 personnes ont été tuées hier dans des frappes paramilitaires sur le camp de déplacés d’Abou Chouk, dans la région du Darfour dans l’ouest du Soudan, a déclaré un groupe de secouristes.
L’accès à l’aide humanitaire s’est considérablement détérioré au Soudan, en raison de l’intensification du conflit et des dommages causés aux infrastructures essentielles, ont alerté mardi des agences humanitaires des Nations unies, alors que plusieurs localités sont toujours en proie à de violents combats entre l’armée et les Forces de soutien rapide (FSR), notamment autour de la ville d’El Fasher, au Darfour du Nord.
Le rôle de déstabilisation que jouent les Emirats arabes unis (EAU), depuis plus d’une décennie, dans plusieurs pays arabes et d’Afrique du Nord, n’est un secret pour personne.
Plus de 30 personnes ont été tuées dans des bombardements imputés aux paramilitaires contre un camp de déplacés et une prison dans le sud et l’ouest du Soudan en guerre, ont indiqué, hier, un comité de secours et une source médicale, cités par l’agence AFP.
Amnesty International accuse les Emirats arabes unis d’avoir fourni des armes aux Forces de soutien rapide soudanaises en violation de l’embargo sur les armes imposé au Soudan.
Le gouvernement soudanais aligné sur l’armée régulière a décidé, hier, de rompre ses relations diplomatiques avec les Emirats arabes unis, «Etat agresseur» accusé de fournir des armes aux paramilitaires en guerre contre l’armée régulière.
Le Soudan a été débouté hier par la Cour internationale de justice (CIJ), dans sa demande en indication de mesures conservatoires contre les Emirats, qu’’il accuse de «complicité de génocide» en cours sur son territoire.
La Cour internationale de justice (CIJ) rendra demain sa décision relative à la demande du Soudan de mesures conservatoires contre les Emirats arabes unis, pour avoir violé la convention de lutte et de prévention contre le génocide, en soutenant le groupe armé des Masalit au Soudan, en particulier au Darfour occidental, et à leur milice rebelle des FSR, accusés de génocide.
Le Soudan a bouclé hier ses deux ans de guerre civile. Une guerre qui ne présage aucune issue pour mettre fin aux souffrances, qui n’a connu en conséquence que mort, famine et déracinement.
Au moins 56 civils ont été tués en deux jours lors d’attaques imputées aux paramilitaires dans une ville du Darfour reprise à l’armée, Um Kadadah, dans l’ouest du Soudan, a déclaré hier un comité de résistance local. «Après que les milices ont pris le contrôle de la ville d’Um Kadadah, elles ont procédé à l’exécution des citoyens au nombre de 56», a écrit le groupe pro-démocratie, qui coordonne l’aide humanitaire locale, cité par l’AFP.
Le groupe de militants soudanais a fait état dimanche d’une «détérioration catastrophique sans précédent» dans la ville d’El-Facher, capitale de l’Etat soudanais du Darfour-Nord assiégée depuis plusieurs mois par les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) en guerre contre l’armée depuis deux ans, rapporte l’AFP.
La décision de Washington frappe un des pays les plus pauvres de la planète. En 2022 (statistique publiée en 2024), le Soudan du Sud se classait avant-dernier dans l’indice mondial du développement humain publié par les Nations unies, juste avant la Somalie.
La Cour international de justice (CIJ) a annoncé, jeudi, qu’elle tiendra des audiences publiques le 10 avril prochain, au niveau de son siège à La Haye, durant laquelle elle entendra l’affaire introduite par le Soudan exigeant des mesures urgentes, contre les Emirats arabes unis, pour avoir manqué à ses obligations en matière de respect de la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide, en armant ses forces paramilitaires.
Pour la deuxième année au Soudan, l’esprit de générosité et la chaleur des réunions familiales qui marquent traditionnellement le mois de jeûne musulman du Ramadhan sont éclipsés par la guerre, la faim et les difficultés économiques.
Durant cette attaque, a affirmé HRW, au moins 26 civils ont été tués, dont un enfant, tandis que les biens des habitants ont été pillés et incendiés.
Le camp de Zamzam, le plus grand du Darfour, a été le premier endroit où l'état de famine a été déclaré au Soudan en août 2024.
Le document ne précise pas où ce gouvernement parallèle sera installé, mais affirme qu'il visera à mettre fin à la guerre, à assurer l'accès sans entrave à l'aide humanitaire et à créer une «nouvelle armée nationale, unifiée, professionnelle».
Le ministère soudanais des Affaires étrangères a accusé le Kenya de «cautionner les atrocités (des FSR) et d'en être complice» en permettant à ces dernières de s'exprimer.
L'armée soudanaise et les FSR ont été accusées d'exactions et de crimes de guerre dans ce conflit, qui a fait des dizaines de milliers de morts, déplacé plus de 12 millions de personnes et créé la «plus grande crise humanitaire jamais enregistrée».