Annaba : 36 harraga arrêtés

23/07/2022 mis à jour: 03:20
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Les éléments du Groupement des garde-côtes de Annaba ont intercepté, dans la nuit de mercredi à jeudi, deux embarcations artisanales à bord desquelles ont pris place 36 jeunes candidats à l’émigration clandestine, dont des mineurs. 

Agés de 16 à 30 ans, ces jeunes infortunés naviguaient à six miles nautiques au nord de Ras El Hamra, lorsque les deux embarcations ont été repérées vers 3h par les forces navales. Ils ont été poursuivis, arraisonnés et reconduits vers 5h30 au port militaire de Annaba, brisant ainsi tous leurs rêves de rejoindre les côtes de la rive européenne, notamment l’île de la Sardaigne (Italie). Ils sont venus de Annaba, Skikda et Guelma avec la ferme intention de quitter l’Algérie et rejoindre, tant bien que mal, les centaines de jeunes déjà établis sous des cieux «plus cléments». 

Selon les premières informations, les 36 jeunes émigrants clandestins ont embarqué depuis la plage de Sidi Salem, vers 00h30, à l’effet de s’assurer de l’absence des gardes-côtes de Annaba. Mais c’était sans compter sur la vigilance de ces derniers qui étaient au même moment en patrouille. A l’arrivée au port de Annaba, ils ont été pris en charge par le médecin de la Protection civile. Les malheureux jeunes harraga ont été scindés en deux groupes, l’un pris en charge par la brigade de Rezgui Rachid (ex-Saint Cloud) et l’autre par la police. Ils seront présentés aujourd’hui devant le procureur de la République du tribunal de Annaba pour répondre de leurs actes dont «La tentative de quitter le pays clandestinement».

Par ailleurs, les départs vers la Sardaigne (Italie) affichent complet à Annaba. Depuis quelques semaines, les candidats à la harga viennent de tous les horizons du pays. Les départs se multiplient à partir des plages non gardées de la wilaya. Les jeunes Algériens continuent toujours de braver les risques de la mer pour fuir le pays. 

A vrai dire, en Algérie, le phénomène de la harga n’a jamais été jugulé même après le durcissement de la loi criminalisant l’acte de quitter l’Algérie clandestinement depuis le 8 mars 2009. Au contraire, il ne cesse de prendre de l’ampleur, telles que les offres et les réservations se font publiquement sur les réseaux sociaux. 

Selon les moyens de chacun, les candidats peuvent payer leur traversée en «classe économique» à bord d’embarcations artisanales, sinon régler le prix fort en «première classe» dans un speedboat. Ainsi, l’envie de partir sous d’autres cieux n’a jamais quitté leur esprit, même s’ils sont arrêtés, présentés devant les différents parquets et condamnés.

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