Un début d’année tragique pour les candidats à l’émigration clandestine.
Avant-hier, 13 harraga sont décédés noyés dans le naufrage de deux embarcations dans les eaux territoriales d’Almeria, dans le sud de l’Espagne, selon Heroes Del Mar, une organisation non gouvernementale ibérique.
Selon la même source se basant sur les témoignages de survivants, 15 hommes et une femme, deux pateras avec à leur bord respectivement 17 et 12 personnes se seraient heurtées, avant de couler en même temps, à quelques miles des côtes.
Arrivée massive de migrants
Au même moment de la tragédie, la Guardia Civil enregistrait des arrivées massives de migrants algériens, tous partis des côtes de l’ouest algérien. A Murcia, les gardes-côtes de Carthagène ont sauvé un bateau à bord duquel se trouvaient 20 harraga, dont deux femmes et trois enfants.
La veille, 13 personnes, dont une femme, ont été secourues par la marine à Xabia près d’Alicante, alors que leur bateau partait à la dérive. Un jour auparavant, 9 autres personnes ont été sauvées d’une mort certaine à 17 miles de San José, près d’Almeria, par la Guardia Civil de Carboneras.
Chaque jour apporte son lot de nouvelles dramatiques, au point où il demeure quasiment impossible de quantifier exactement les arrivées des migrants sur les côtes espagnoles. «Beaucoup de harraga réussissent à débarquer sur nos côtes, puis prendre des destinations différentes. Ceux-là sont nombreux et donc nous ne pouvons les comptabiliser dans nos bilans», indiquent nos différentes sources.
Ce phénomène de l’émigration clandestine inquiète sérieusement les autorités européennes, particulièrement celles de l’Espagne. Selon Madrid, «10 000 migrants algériens, de plus en plus de femmes et d’enfants, sont arrivés entre janvier et octobre 2021».
Selon nos chiffres, plus de la moitié ont atteint les côtes espagnoles entre seulement octobre 2021 et début janvier 2022. Notons que 50 harraga sont toujours portés disparus.