Même si les Occidentaux continuent à se montrer prudents à l’égard d’Ahmad Al Sharaa, ce chef islamiste timide et réservé qui a fait tomber Al Assad, en répétant qu’ils le jugeront sur les actes, on assiste ces derniers jours à un véritable ballet diplomatique dans la capitale syrienne.
Le tout premier chef de gouvernement de l’ère post-Al Assad, Mohammad Al Bashir, avait déjà été désigné en janvier 2024 pour diriger le gouvernement autonome d’Idleb appelé «Houkoumat al Inqadh» (Gouvernement du salut). Cette administration autonome avait été mise en place en 2017 alors que ce gouvernorat du Nord s’était complètement détaché du pouvoir central de Damas. C’est donc fort de cette expérience que cet ingénieur électronicien de formation a été choisi pour diriger la transition en Syrie.
En 2011, de nombreux Syriens ont décidé de prendre le chemin de l’exil, quand Bachar Al Assad a réprimé dans le sang les manifestants qui demandaient son départ pendant la période des Printemps arabes.
Les groupes armés qui mènent une avancée fulgurante à travers la Syrie ont affirmé, hier, avoir «commencé à encercler» la capitale, alors que l’armée a démenti avoir fui ses positions près de Damas.
L’Iran a juré hier de riposter au raid meurtrier contre son consulat à Damas imputé à Israël, une attaque inédite condamnée par plusieurs pays et qui accroît les tensions au Moyen-Orient en pleine guerre à Ghaza.
Israël a effectué, hier, des frappes aériennes en Syrie près de la capitale Damas, a annoncé un média d’Etat citant une source militaire, dans un contexte de tensions régionales en pleine guerre dans la Bande de Ghaza, rapporte l’AFP.
Une explosion a éclaté aujourd'hui dans un dépôt de munitions situé au nord-est de la capitale syrienne, Damas, entraînant des pertes humaines, selon une ONG.
Dans les premières heures du dimanche 13 août, d'énormes explosions ont retenti en Syrie dans des dépôts de missiles appartenant à des milices pro-iraniennes situées à proximité de Damas, provoquant des dégâts matériels, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). Les habitants de Damas et des environs ont été témoins de ces "violentes explosions", issues des entrepôts des milices alliées au régime syrien, situés dans une zone montagneuse à l'est de la capitale. Bien que la cause précise de ces explosions ne soit pas encore claire, Rami Abdel Rahmane, directeur de l'OSDH basé au Royaume-Uni et disposant d'un réseau étendu de sources en Syrie, a déclaré à l'AFP : "On ne sait pas s'il s'agit d'une frappe aérienne ou d'une opération terrestre". Pendant ce temps, l'agence officielle Sana avait rapporté pendant la nuit "des bruits d'explosions" dans la périphérie de Damas, sans spécifier la cause. La semaine précédente, des frappes israéliennes sur des positions militaires et des entrepôts d'armes en périphérie de Damas avaient entraîné la mort de quatre militaires syriens et de deux combattants pro-iraniens, selon les rapports de l'OSDH. Ces raids avaient également causé des blessures à deux soldats syriens et cinq combattants étrangers, détruisant des entrepôts d'armes et de munitions appartenant aux milices pro-iraniennes, alliées au régime syrien, notamment près de l'aéroport international de Damas. Israël commente rarement de telles frappes, mais il affirme sa volonté d'empêcher l'Iran de s'établir à ses frontières. Le 19 juillet, des frappes israéliennes nocturnes avaient également ciblé des positions de l'armée et des groupes pro-iraniens près de Damas, causant la mort de trois combattants pro-régime et blessant quatre autres, selon l'OSDH. Israël avait également pris pour cible une base de défense aérienne dans la province côtière de Tartous, selon les mêmes sources. Depuis le début de la guerre en Syrie en 2011, Israël a mené de nombreuses frappes aériennes contre les positions du régime syrien, ainsi que contre les forces iraniennes et les groupes affiliés au Hezbollah, une milice libanaise pro-iranienne, qui sont alliées avec Damas et sont des ennemis avoués d'Israël.
Le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, est arrivé hier en Syrie, où la Turquie menace de lancer une offensive dans le nord du pays, rapporte l’AFP citant l’agence de presse syrienne Sana.