La Cour internationale de justice (CIJ) a répondu favorablement à la demande d’Israël de prolonger de six mois le délai du dépôt de ses réponses aux accusations de crime de génocide à Ghaza, dirigées contre lui par l’Afrique du Sud. Ainsi, au lieu de répondre avant le 26 juillet 2025, l’Etat hébreu a jusqu’au 12 janvier 2026 pour déposer son contre-mémoire devant la juridiction onusienne. Pretoria a plaidé le «rejet» de cette demande qui, selon elle, «ne fournit aucun argument qui justifie la prorogation».
Alors que le bilan de la guerre génocidaire israélienne contre la population de Ghaza a dépassé la barre des 51 000 Palestiniens tués, le Maroc figure parmi les 4 pays, à savoir Tunisie, Ghana, Sénégal, qui accueilleront l’exercice militaire «African Lion», pour son édition de 2025, sous le commandement de l’armée américaine.
«Le ciblage des hôpitaux, des centres de santé et du personnel médical est l’une des manifestations les plus odieuses du génocide et un mépris flagrant des principes et des lois humanitaires. Il s’inscrit dans une politique visant à achever la destruction de tous les éléments de la vie à Ghaza afin d’en faire un territoire impropre à la vie humaine et de forcer ses habitants à émigrer par la force militaire», a réagi le ministère palestinien des Affaires étrangères.
Les frappes n’épargnent plus rien, pas même les tentes érigées dans la zone d’Al Mawasi, désignée par Israël comme refuge temporaire. Vingt-trois attaques y ont été enregistrées par l’ONU depuis le 18 mars.
Confondue par l’enregistrement vidéo, sur l’exécution des 15 humanitaire à Rafah, l’armée israélienne est revenue sur ses déclarations, en affirmant que la «version initiale» qu’elle a avancée, en présentant les victimes comme des combattants du Hamas, «était erronée». Dans une nouvelle enquête, elle a nié que ses troupes ont tiré de près sur les humanitaires ou tenté de dissimuler leurs corps.
Le contenu d’une vidéo d’un des 15 humanitaires exécutés par l’armée israélienne vient de faire voler en éclats la thèse de l’Etat hébreu selon laquelle les victimes étaient des combattants du Hamas.
La même source a précisé que dans la seule journée de jeudi, 112 personnes ont péri sous le feu des attaques sionistes. Parmi elles, 35 ont perdu la vie suite au bombardement de l’école Dar Al-Arqam qui abrite des déplacés, située à Haï Al-Touffah, un quartier du nord-est de la vieille ville de Ghaza.
L’écrasante majorité des intervenants devant le Conseil de sécurité, réuni en urgence, jeudi dernier, à l’appel de l’Algérie, après la découverte macabre des corps des 15 humanitaires exécutés par l’armée israélienne et enterrés dans une fosse commune à Rafah, au sud de Ghaza, était unanime à accuser l’Etat hébreu de «crimes d’atrocité».
Chaque jour qui passe apporte la confirmation que l’entité sioniste est actuellement dirigée par des sionistes, suprémacistes, génocidaires et de surcroît néonazis. La preuve vient, cette fois, de situations politiques intérieures en Israël.
Selon le Financial Times, l'armée israélienne compte prendre le contrôle de Ghaza et «l’administrer, réoccupant de fait ce territoire 20 ans après son retrait» de l’enclave palestinienne.
Malgré les imposantes manifestations populaires de la semaine écoulée et d’hier devant le Parlement contre les décisions du Premier ministre Benyamin Netanyahu, notamment le retour à la guerre à Ghaza et la destitution du chef du Shin Bet (la sécurité intérieure) et de la conseillère juridique, la coalition gouvernementale a été sauvée, hier, par l’adoption du budget de l’Etat d’un montant de 205 milliards de dollars, jamais atteint depuis la création d’Israël en 1948. Même si le Premier ministre a sauvé sa coalition et prolongé sa survie d’une année, grâce à l’extrême droite, la révolte populaire se poursuit et les appels se multiplient pour faire arrêter la guerre à Ghaza.
La guerre génocidaire ordonnée par Netanyahu et les suprémacistes, sionistes de son gouvernement contre la population de Ghaza, déclenchée au lendemain du 7 octobre 2023, vient de dépasser le seuil des 50 000 morts et 100 000 blessés, dont plus de 70% sont des femmes et des enfants.
Le Hezbollah a nié toute implication dans les tirs de roquettes qui ont été à l’origine des représailles israéliennes. Dans un communiqué publié samedi, le parti chiite libanais a fait remarquer que «les allégations de l’ennemi israélien s’inscrivent dans le cadre des prétextes avancés pour poursuivre ses attaques contre le Liban, et qui n’ont pas cessé depuis l’annonce du cessez-le-feu».
Pendant que l’armée entre en profondeur à Ghaza et réoccupe le corridor Netzarim, qui relie le sud de l’enclave à la frontière avec l’Egypte, et menace d’occuper plus de territoires de Ghaza, le cabinet de sécurité approuvait, dans la soirée de samedi dernier, la création d’une administration chargée de «faciliter» la déportation des Ghazaouis et la transformation de 13 quartiers juifs en Cisjordanie occupée en colonies, avec tous les privilèges dans un but d’annexion. Soutenu et encouragé par l’administration Trump, Israël foule aux pieds le droit international et accélère son plan de nettoyage ethnique.
L’envoyé américain se remémore sa visite à la Place des otages, lors de sa visite à Israël, pour lequel «c’était spirituel» et explique que la perte de son fils par une overdose lui a donné une «sensibilité et une empathie» envers les familles des otages, avec lesquelles il a noué des liens et est resté en contact.
La stratégie israélienne soulève des inquiétudes profondes. «Israël veut s’approprier des territoires et ne jamais les restituer», affirme Andreas Krieg, professeur de sécurité à King’s College Londres.
Le Premier ministre israélien a fait face, hier, à la fureur et la colère de milliers de manifestants rassemblés hier matin, devant le siège de la Knesset (parlement), pour dénoncer le limogeage du patron du Shin Bet et la reprise de la guerre contre Ghaza, après un cessez-le-feu de près de deux mois.
Israël a repris sa guerre génocidaire contre Ghaza. De violents raids ont été effectués à l’aube de la journée d’hier, contre des tentes et des abris, tuant 419 Palestiniens, majoritairement des femmes et des enfants et blessant 528 autres. L’opération, qui a duré plus de deux heures, a été autorisée par l’administration Trump, sous prétexte que le Hamas a refusé d’accepter le plan de libération des otages sans la garantie de la fin de la guerre et du retrait des troupes israéliennes de Ghaza. A l’exception des USA, la communauté internationale a été unanime à dénoncer ce nettoyage ethnique.
l L’espoir d’arriver à la fin de la guerre à Ghaza s’est encore éloigné durant cette fin de semaine, et il est peu probable, sauf surprise, que les parties reviennent à la table des négociations l Le Plan dit Witkoff, qui prévoit la libération des otages et la prolongation du cessez-le-feu jusqu’à la mi-avril, sans garantir la fin de la guerre, a été rejeté par le Hamas, qui réclame des pourparlers sur la 2e phase de l’accord signé au mois de janvier dernier l Le Hamas a annoncé être prêt à libérer, en geste de bonne foi, les otages israélo-américains, vivants et morts, pour aller vers des pourparlers plus larges permettant la fin de la guerre, mais Israël et les Etats-Unis ont rejeté l’offre.
Les différends entre les deux parties portent sur la deuxième phase de l’accord, qui prévoit, selon le Hamas, un cessez-le-feu permanent, le retrait complet israélien de Ghaza et la libération des otages encore retenus dans le territoire palestinien