L’envoyé américain se remémore sa visite à la Place des otages, lors de sa visite à Israël, pour lequel «c’était spirituel» et explique que la perte de son fils par une overdose lui a donné une «sensibilité et une empathie» envers les familles des otages, avec lesquelles il a noué des liens et est resté en contact.
«Cela leur a été d’une grande aide, mais curieusement, cela m’a été d’une grande aide. Cette question des otages a fracturé Israël. C’est comme une fissure qui traverse l’âme du pays. Nous devons récupérer ces gens.
J’en ai parlé à Bibi (NDLR : Netanyahu), j’en ai parlé à Ron Dermer (NDLR : ministre des Affaires stratégiques et un des proches collaborateurs de Netanyahu) mais ils ont aussi une vision stratégique du Hamas», souligne Witkoff, tout en précisant : «Il y a des moments où nous sommes d’accord, d’autres où nous sommes légèrement en désaccord, mais je pense qu’ils sont bien motivés.»
Sentant que l’invité s’est éloigné de la question, Carlson revient à la charge et interroge Witkoff sur le plan d'Israël pour l’après- guerre à Ghaza. «Je comprends que nous devons être axés sur les résultats» , dit-il. Encore une fois, il tente d’éviter une réponse directe.
Il revient sur l’Iran, ses activités déstabilisatrices dont la résolution pourrait, selon lui, ouvrir la porte à une coopération régionale inédite. L’animateur persiste, mais cette-fois, en posant autrement la question. «Quelle étendue de territoire Israël cherche à conquérir après avoir pénétré profondément au Liban et en Syrie ? Quel est l’objectif ? » demande l’animateur.
Mais Witkoff répond : «L’objectif premier est de savoir comment gérer l’Iran. C’est le point crucial. Nous ne pouvons jamais permettre à quiconque de posséder l’arme nucléaire et d’exercer une influence démesurée.»
Carlson revient à la charge, mais cette fois-ci en ramenant son invité, à Ghaza et l’interroge : «Les Etats-Unis ont-ils une explication de l’approche israélienne à Ghaza ?» Witkoff est affirmatif. «Je pense que oui», dit-il, avant d’apporter un éclairage : «Tout d’abord, l’approche du président Trump à l’égard de Ghaza a engendré de nombreuses discussions animées sur les différentes manières de traiter la question de Ghaza.
Nous voyons maintenant un plan égyptien.» Witkoff cite aussi ce qui est nouveau, à savoir un plan saoudien pour Ghaza, en disant : «Nous voyons aussi les Saoudiens rédiger un livre blanc.»