Ces projets ont été officiellement annoncés dans le passé et ont fait l’objet de mémorandums d’entente. Ils concernent l’interconnexion électrique sous-marine en courant continu haute tension que l’Algérie envisage de tirer vers l’Italie pour exporter des surplus d’électricité. Tout comme elle concerne la production d’hydrogène vert qu’elle ambitionne de développer et d’en exporter l’essentiel.
L'Agence internationale pour les énergies renouvelables (IRENA) et l'Organisation mondiale du commerce (OMC) prévoient que l'hydrogène renouvelable et ses dérivés, comme l'ammoniac, le méthanol et le kérosène électronique, joueront un rôle crucial dans la transition énergétique mondiale.
Sur fond d’une confluence de tensions géopolitiques, notamment depuis l’éclatement du conflit armé en Ukraine, l’Europe se tourne vers l’Afrique pour sécuriser une partie de ses approvisionnements en énergie.
Ces résultats, en apparence invraisemblables, s’expliquent par le fait que le volume de gaz naturel soustrait aux exportations pour produire l’électricité conventionnelle de remplacement et possède un contenu énergétique de 249 millions de MMbtu soit 3,9 fois plus important que les 64,6 MMbtu contenus dans l’H2 vert produit en bout de chaîne. Il fallait s’y attendre sachant que le rendement énergétique de l’électrolyse est médiocre, sans compter la purification de l’eau, grosse consommatrice, elle aussi, d’énergie. Ils s’expliquent également par les coûts élevés de production. La combinaison de ces coûts et surtout de la faible efficacité énergétique de l’électrolyse entraîneront pour l’H2 vert un profit très inférieur à celui que rapportera la vente du gaz économisé.
Dans une récente contribution (https://elwatan-dz.com/exportation-delectricite-vers-leurope-quel-interet-pour-lalgerie), publiée dans El Watan, nous nous étions posé la question de savoir quel intérêt il y avait, pour l’Algérie, à exporter de l’électricité vers l’Europe au lieu d’exporter le gaz utilisé pour la produire.
Le directeur de la division du commerce et de l’environnement de l’OMC, Aik Hoe Lim, a estimé, lors des travaux de la COP28, que «le commerce mondial de l’hydrogène vert et de ses dérivés sera essentiel pour relier les lieux où les coûts de production sont faibles et ceux où la demande est forte».
Entre le renouvelable et le non-conventionnel, l’Algérie choisit les deux. Les travaux de la 11e édition du Napec se sont poursuivis hier, au Centre des conventions d’Oran, avec de riches débats autour de l’utilisation des énergies propres dans le développement des industries gazière et pétrolière et dans la production d’électricité.
L’exploitation de l’hydrogène vert est l’un des leviers cruciaux qui pourra permettre à l’Algérie d’entamer enfin une diversification de son économie, jusque-là essentiellement basée sur l’exportation des combustibles fossiles.
Le contrat semble satisfaire les deux parties, puisque qu’il vise à «approfondir la coopération algéro-allemande dans le domaine des énergies renouvelables et de l’hydrogène vert en Algérie» et démontre même «l’excellence» de la coopération entre les deux pays et «la volonté commune d’aller de l’avant pour établir des projets communs profitables aux deux parties», selon le directeur général de l’énergie.
Le Portugal lancera dans les prochaines semaines un appel d'offres inédit pour les droits de vente d'hydrogène vert destiné à être injecté dans le réseau gazier national, avec des aides de l'Etat en cours de discussion avec la Commission européenne, a annoncé la secrétaire à l'Energie portugaise, Ana Fontoura.
Le commissaire national aux énergies renouvelables et à l’efficacité énergétique, Noureddine Yessaa, a affirmé hier que l’Algérie est en voie de devenir un centre régional pour la production et l’exportation de l’hydrogène vert ainsi que de ses dérivés.
Le gouvernement a entendu jeudi, lors de sa réunion hebdomadaire, présidée par le Premier ministre, M. Aïmene Benabderrahmane, une communication du ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique sur le lancement de nouveaux cursus universitaires dans le domaine de l'hydrogène vert, indique un communiqué des services du Premier ministre.
La feuille de route pour le développement de l’hydrogène vise à faire de l’Algérie un pays pionnier au niveau régional et international dans la production et la commercialisation de cette nouvelle énergie, en œuvrant à fournir au marché européen 10% de ses besoins à l’horizon 2040, a indiqué, jeudi, le ministère de l’Energie et des Mines.
Dans un contexte mondial de vive concurrence autour de la production d’hydrogène vert, en tant qu’énergie propre, très convoitée dans les années à venir, l’Algérie tente d’affiner sa stratégie nationale en vue de se placer notamment sur le marché de l’export.
L’Algérie, dotée d’un important potentiel solaire, est bien placée pour produire l’hydrogène vert à des coûts «très compétitifs», a indiqué le commissaire aux énergies renouvelables et à l’efficacité énergétique, Noureddine Yassaa.