Le commissaire national aux énergies renouvelables et à l’efficacité énergétique, Noureddine Yessaa, a affirmé hier que l’Algérie est en voie de devenir un centre régional pour la production et l’exportation de l’hydrogène vert ainsi que de ses dérivés.
Intervenant sur les ondes de la Radio nationale (chaîne 1), le professeur Yessaa a relevé l’importance et le rôle de la stratégie adoptée dans cette filière, soulignant que la feuille de route tracée dans ce cadre a permis de créer une nouvelle dynamique au-delà du secteur à travers, notamment, l’ouverture de nouvelles spécialités dans l’enseignement supérieur et la formation professionnelle.
La stratégie basée sur «l’efficacité et la diversification» s’est, par ailleurs, soldée par la conclusion d’accords pour la réalisation de projets avec des partenaires étrangers en vue d’exploiter le potentiel national en matière d’hydrogène vert et d’assurer un certain équilibre entre les énergies renouvelables et les énergies fossiles.
Dans ce cadre, quatre projets pilotes de production d’hydrogène vert devraient être lancés avant la fin de l’année 2024, dont une partie avant fin 2023, selon le directeur des études et de la prospective au ministère de l’Energie et des Mines, Miloud Medjelled, repris par l’APS, en marge de l’ouverture de la 13e du Salon international de la transition énergétique et des énergies du futur, qui prend fin aujourd’hui à Oran.
Trois de ces projets pilotes sont en cours de développement par le groupe Sonatrach, tandis que le quatrième est en attente de réalisation en partenariat avec les Allemands. Il est attendu, à travers ces projets, l’introduction de l’utilisation de l’hydrogène vert dans le fonctionnement des turbines à gaz.
Des tests seront également effectués dans le transport par pipeline et dans les futures liaisons entre l’Algérie et l’Europe (Corridor Sud). Du côté de l’Algerian Energy compagny (AEC - filiale de Sonatrach), des études de préfaisabilité pour l’introduction de la production de l’hydrogène vert à partir des stations de dessalement d’eau de mer (SDEM) ont commencé, selon le directeur de développement de cette entreprise, Zaamiche Sofiane, cité également par l’APS.
L’hydrogène sera produit au sein des stations de dessalement conformément à un principe d’électrolyse, consistant à séparer l’atome d’hydrogène de l’atome d’oxygène. «L’hydrogène sera récupéré sous forme de gaz et sera utilisé dans la production de l’énergie électrique, via des batteries à combustion», a précisé la même source.
Pour rappel, la vision de l’Algérie dans le développement de la production de l’hydrogène vert se décline en plusieurs phases. Des phases intégrant les aspects techniques, réglementaires et normatifs, mais aussi ceux liés à la recherche et à l’innovation. L’objectif étant de produire 1 à 2 millions de tonnes d’hydrogène à horizon 2040.