L’adoption généralisée du captage, stockage et valorisation du dioxyde de carbone, en anglais - Carbon Capture, Utilization and Storage (CCUS) -, se heurte, selon le Forum des pays exportateurs de gaz (GECF), à de nombreux défis, en dépit de la reconnaissance du rôle de cette action dans la réalisation des objectifs climatiques mondiaux.
La quête d’amélioration du niveau de vie des habitants de la planète nécessitera une utilisation plus importante des engrais dont la production est fortement liée au gaz naturel.
Le rapport mensuel du forum des pays exportateurs de gaz, GECF, relève une hausse de 1,9% des exportations de gaz naturel liquéfié de ses pays membres, et ce, durant le mois de février. Cette hausse représente 0,30 Mt en glissement annuel pour atteindre un volume global de 15,98 Mt (millions de tonnes).
L’investissement dans la production du gaz naturel est crucial ; car d’ici 2050, la demande va connaître un accroissement important, surtout dans les pays asiatiques.
Invité lors d’un événement organisé par «le Groupe des ambassadeurs africains» à Doha, au Qatar, le secrétaire général du GECF a prononcé une allocution dans laquelle il a notamment mis en avant les résultats importants du 7e Sommet des chefs d’État et de gouvernement du Forum des pays exportateurs de gaz qui s’est tenu du 29 février au 2 mars, à Alger.
Le ministre de l’Energie et des Mines, Mohamed Arkab, insiste sur la voie du dialogue pour arriver à convaincre les partenaires des pays exportateurs que le gaz fait partie de la solution durable, car il s’agit d’une matière première indispensable pour le développement économique et social et pour la sécurité alimentaire.
Le Forum des pays exportateurs de gaz (GECF) vient de parapher la «Déclaration d’Alger» adoptée à l’issue du 7e Sommet de cette organisation qui prône une régulation équitable et vertueuse du marché international du gaz, un plaidoyer déjà formulé lors du précédent Sommet qui s’est tenu, il y a deux ans, à Doha.
Le gaz naturel, qui a été unanimement qualifié par les chefs d’Etat et de délégations des pays du GECF, comme l’énergie de l’avenir et une énergie propre, doit jouer pleinement son rôle dans la transition énergétique et surtout échapper aux pressions, même sous couvert de défense de la nature, visant à limiter son exploitation par les pays du Sud.
Le ministre algérien de l’Energie et des Mines, Mohamed Arkab, souligne que la coopération entre les pays producteurs sera parmi les principaux dossiers inscrits à l’ordre du jour du Sommet du GECF. Les discussions porteront sur l’examen des mécanismes d’application de cette coopération «afin de garantir la sécurité énergétique mondiale tout en soulignant l’importance de sécuriser l’offre et la demande et de servir l’intérêt commun à travers des contrats commerciaux à long terme, en sus de renforcer l’effort commun en matière d’investissement et de financement des projets à l’avenir», a-t-il assuré dans un entretien accordé récemment à l’agence qatarie QNA.
La Chine, l’Inde, le Pakistan, Singapour et la Thaïlande ont tiré la croissance des importations de GNL dans cette région de l’Asie-Pacifique. Les régions de l’Amérique latine, MENA et de l’Amérique du Nord ont également connu des augmentations notables du niveau de leurs importations de GNL, contrairement à l’Europe, dont les achats ont diminué pour le septième mois consécutif.
Les exportations de GNL des pays du GECF en janvier 2024 ont marqué une hausse significative de 6,1% en glissement annuel pour atteindre un record de 18,09 Mt.
Interrogé par l’APS sur le rôle de l’Algérie sur la scène internationale en tant que fournisseur d’énergie, l’expert en énergie et chercheur principal à l’Oxford Institute for Energy Studies Mostefa Ouki a estimé que le pays aura «besoin d’augmenter les volumes de gaz naturel disponibles à l’exportation tout en continuant à satisfaire la demande nationale».
Dans cet entretien, Dr Mourad Preure analyse l’évolution du marché gazier et le contexte géopolitique mondial dans lequel se déroulera le Sommet du GECF à Alger. Les transformations structurelles, qui touchent l’industrie du gaz, devraient, selon l’expert des questions énergétiques, «renforcer la solidarité entre pays producteurs en valorisant les convergences et les synergies et créer les conditions de partenariats stratégiques…». Le GECF est mis au défi de «maîtriser la complexité des transformations en cours et réunir les pays exportateurs pour en tirer avantage». Mourad Preure rappelle d’ailleurs l’exemple de la réunion d’Alger en novembre 2016, qui avait regroupé les pays producteurs de l’OPEC et dix pays producteurs de pétrole non OPEC et qui avait conduit à la création de l’OPEC+, devenu «un efficace élément stabilisateur du marché et des prix».
Le 7e Sommet du Forum des chefs d’Etat et de gouvernement des pays exportateurs de gaz (GECF), prévu à Alger du 29 février au 2 mars, sera l’occasion de replacer le gaz naturel sur l’échiquier énergétique mondial, a affirmé l’expert en énergie Mohamed Saïd Beghoul, assurant que l’Algérie disposait d’une «solide» expérience dans l’industrie gazière pouvant être exportée.
Dans un entretien accordé hier à l’APS, Nordine Ait Laoussine, expert international et ex-ministre de l’Energie, plaide pour un «rapprochement stratégique» entre l’alliance de l’OPEP+ et les pays du Forum des pays exportateurs de gaz (GECF), qui possèdent 70% des réserves mondiales de gaz.
Le rapport mensuel du GECF du mois de janvier 2024, diffusé sur son site internet, rappelle que le Forum a défendu, lors du Sommet mondial sur le climat COP28, tenu il y a quelques semaines aux Emirats arabes unis, «la voie du gaz naturel».