Les exportations de GNL des pays du GECF en janvier 2024 ont marqué une hausse significative de 6,1% en glissement annuel pour atteindre un record de 18,09 Mt.
Selon le rapport du Forum, il s’agit de la croissance mensuelle la plus importante en glissement annuel depuis le mois de novembre 2022. Cette hausse est le fait des augmentations du niveau des exportations de la Malaisie, du Mozambique, du Nigeria, du Qatar, de la Russie et de Trinité-et-Tobago, compensant les faibles ventes de l’Angola et de l’Egypte.
Concernant les exportations de GNL de pays non membres du GECF, le même rapport relève une hausse de 7,8% en glissement annuel pour atteindre 19,06 Mt. «Il s’agit du volume d’exportation mensuel le plus élevé de janvier.
Les Etats-Unis sont à l’origine de la majeure partie de l’augmentation des exportations de GNL hors GECF, l’Australie y contribuant dans une moindre mesure, ce qui a compensé la baisse des exportations de GNL en provenance d’Oman», explique la même source.
Pour rappel, les Etats-Unis ont temporairement décidé une pause dans l’octroi des autorisations d’exportation de GNL depuis le mois de janvier dernier. Selon le rapport du GECF, cette décision devrait avoir un impact minime à court et moyen termes, mais pourrait affecter l’approvisionnement en GNL à long terme, en fonction surtout de la durée de l’interruption d’octroi des autorisations d’exportation.
«Cette mesure perçue par beaucoup comme étant une mesure politique pour obtenir le soutien des groupes de défense de l’environnement avant l’élection présidentielle américaine prévue en novembre prochain.
Si l’administration actuelle perd l’élection, la pause temporaire prendra très probablement fin sans impact significatif sur l’industrie», indique le même rapport, en notant tout de même que cette décision américaine aura un impact positif sur les exportateurs de gaz.
«Une détente significative du marché pourrait résulter de la mise en service attendue d’environ 160 Mtpa en 2025-2027, ce qui pourrait exercer une pression à la baisse sur les prix du gaz», souligne le rapport.
A noter qu’une nouvelle capacité de liquéfaction d’environ 205 millions de tonnes par an devrait être mise en service dans le monde entre 2024 et 2030.
Les Etats-Unis sont en tête de cette expansion avec 85 Mtpa, suivis par le Qatar (33 Mtpa), la Russie (33 Mtpa) et le Canada (20 Mtpa). «Le renforcement des capacités devrait culminer en 2026 avant de diminuer fortement d’ici la fin de la décennie.»