Peut-on gérer un grand club bardé de titres avec la folie des grandeurs? Peut-on commander une équipe qualifiée pour les quarts de finale de la Ligue des champions d’Afrique placée sous un gigantesque zoom avec uniquement de la parlotte ?
Depuis le début de saison, l’Entente met les nerfs de ses supporters à rude épreuve. Sous la houlette de Nabil Kouki puis de Rédha Bendris, les Noir et Blanc, en plein doute, collectionnent les sorties en dents de scie.
Parti au Maroc sans dirigeant puisque Serrar (exempt) depuis la nuit des temps, Lafi se ravise en dernière minute et Halfaya en «stand by» depuis le fameux Amazulu-ESS, fatidique pour Nabil Kouki, le onze sétifien n’ayant pas encore consommé son pain noir croisera le fer ce soir avec le RAJA de Casablanca version Rachid Taoussi ayant drivé l’ESS en 2018.
Le onze sétifien a abandonné le gain du match et a de nouveau montré ses limites dans les rendez-vous ordinaires. Une vingtaine de minutes ont donc suffi pour comprendre que l’ES Sétif, version «intérim et bricolage» pouvait facilement sombrer, perdre pied et ses dernières illusions. Inscrits aux abonnés absents, les Noir et Blanc n’ont pas fait le poids face à un adversaire réaliste et bien préparé.
Après les fausses embellies, le onze sétifien tombe de haut. Pas dupes, les fans sétifiens ont raison, tout est faux à l’Entente oubliant que le bricolage n’a jamais fait bon ménage avec le football de haut niveau.
L’ES Sétif s’est relancée dans la course à la qualification en quarts de finale de la Ligue des champions africaine, à la faveur de sa victoire, samedi soir, au stade du 5 Juillet face au club sud-africain d’AmaZulu sur le score de 2 buts à 0, et ce, pour le compte de la 4e journée du groupe B.
Avant de lui forcer la main pour rempiler à l’intersaison, les dirigeants ont promis à Nabil Kouki de gros moyens et un effectif costaud.
Mis à pied, Akram Djahnit le «syndicaliste» n’a pas fait le déplacement de Durban. Prenant son mal en patience, le capitaine ententiste, contraint de s’entraîner avec la réserve, est obligé de suivre le «dérapage» sétifien sur le petit écran face à la formation sud-africaine d’AmaZulu (0-), vendredi après-midi.
La compétition de haut niveau exige une logistique sans faille, une infrastructure digne de ce nom, un staff technique multidisciplinaire, des joueurs concentrés et engagés, des managers à la dimension des enjeux, des objectifs et à la hauteur d’un club-une entité commerciale de surcroit.
Contrairement à la sortie guinéenne, cette fois ci le technicien tunisien, Nabil Kouki, n’aura pas un problème d’effectif puisqu’il vient de récupérer Bekrar, Motrani, Benayad et Djabou.
L’Entente de Sétif cultive le paradoxe. Sans moyens et le moindre sponsor sur le maillot estampillé pourtant de deux étoiles africaines, les gars de Aïn Fouara font fi des aléas et des tracasseries quotidiennes réalisent un bon score à Conakry, où certains facteurs, tels que le taux d’humidité, une difficile pelouse et une cascade de forfaits, ne plaidaient pourtant pas en faveur des partenaires de Daghmoum omniprésents et costauds mentalement.
Pour le coup de starter de sa neuvième participation à une phase de poules de la Ligue des champions d’Afrique, l’Aigle noir sétifien va devoir se retrousser les manches, puisque le calendrier lui offre un sérieux client.
L’entame de la phase des poules de la Ligue des champions (LDC) avance à grandes enjambées. Pour le compte de la première journée fixée pour le 11 février, l’Aigle noir fera à l’occasion un tour à Conakry (Guinée) où il croisera le fer avec le Horaya, une vieille connaissance du Mouloudia d’Alger.
Comme attendu, la formation sétifienne ne disputera pas la phase des poules de la Ligue des champions dans le chaudron ne répondant pas aux normes et au cahier des charges de la CAF et de la FIFA.
Confronté à une montagne de problèmes administratifs, financiers et sanitaires, le onze sétifien a réussi à surmonter le piège du RCA. Comme à l’accoutumée, les Sétifiens n’ont pas fait le match référence etb engrangent tout de même de nouveaux et précieux points, collent au peloton de tête, s’installent au pied du podium à un point du MCA et de la JSS et à quatre longueurs du leader, le CRB, qui a le vent en poupe hors de ses bases.
Engagé pour jouer les premiers rôles, l’Aigle noir qui a pourtant bénéficié d’un important renfort à l’intersaison, cale en plein décollage. Perdurant depuis des semaines, la «panne moteur» n’est toujours pas réparée. Au grand désarroi de ses inconditionnels trouvant refuge dans la toile où ils expriment leur courroux et colère.