Ligue des champions (2e journée) ES Sétif - Raja de Casablanca : Le leadership principal enjeu

17/02/2022 mis à jour: 14:22
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Photo : D. R.

Contrairement à la sortie guinéenne, cette fois ci le technicien tunisien, Nabil Kouki, n’aura pas un problème d’effectif puisqu’il vient de récupérer Bekrar, Motrani, Benayad et Djabou.

Victorieux à l’entame de la phase des poules, Sétifiens et Casablancais, deux vieilles connaissances, croiseront le fer demain soir au stade du 5 Juillet 1962 d’Alger. En lieu et place du 8 Mai 1945 «recalé» par la CAF, le stade olylpique abritera donc le choc entre l’ESS et le RAJA deux équipes ne manquant pas d’atouts.

La «délocalisation» de l’empoignade ne déplaît pas aux Marocains, lesquels ne feront pas non seulement des centaines de kilomètres supplémentaires mais éviteront la pelouse synthétique et l’ambiance du chaudron qu’ils connaissent parfaitement. Le fait d’évoluer hors de ses bases et probablement sans l’appui de son public attendant sur des charbons ardents la réponse des autorités nationales et de la CAF devant statuer sur sa présence ou non, n’avantage pas la formation sétifienne encombrée par de nouvelles dépenses.

Ce n’est pas évident pour les Ententistes d’évoluer dans une enceinte plus ou moins neutre. Les circonstances ne plaident pas en faveur des Noir et Blancs. Arrivés hier en fin d’après-midi à bord d’un vol régulier Tunis-Alger puisqu’ils devaient fragmenter leur voyage, les Marocains ne vont pas se découvrir ou céder des espaces.

Ayant tout à gagner dans l’affaire, les hommes du Belge Marc Wilmots joueront à l’économie, opteront à coup sûr pour les contres. Les facteurs fraîcheur physique et récupération pèseront sur le rendement des Rajaouis ayant donné la réplique mardi à Khourigba pour le compte de la 17e journée de championnat (2-2). Le rendez-vous de demain sera le troisième en une semaine.

Important en pareilles circonstances, cet élément pourrait servir les gars de Aïn Fouara, lesquels devront se méfier du dernier finaliste de la Supercoupe africaine. Bouclant ses cinq derniers matches avec quatre nuls et une victoire, le RAJA n’ayant encaissé que 13 buts en 17 sorties pour 23 réalisations, est un client sérieux. Auteur de deux buts, (Amazulu et Khouribgha), son attaquant vedette Matouali est à surveiller comme le lait sur le feu.

Pour ces raisons et d’autres, la mission des Sétifiens ne sera pas aisée. D’autant que le rendement de leur ligne d’attaque fait encore et toujours grincer les dents. La preuve, elle n’a inscrit que 18 buts en autant de rencontres (toutes compétitions confondues). Mieux encore, les partenaires de Daghmoum n’ont secoué les filets adverses en premier et deuxième période qu’à trois reprises (O Médéa, RC Arbaa et US Biskra).

C’est insignifiant, diriez-vous. Les Benayad, Motrani, Boutiche et Boudebous, recrutés spécialement pour une telle mission, n’ont inscrit à eux quatre que 6 petits buts. L’inefficacité devant les bois adverses est donc le souci majeur du coach ententiste ayant l’obligation de concocter la meilleure recette pour contrer le 4-4-2 de Wilmots, bien aiguiller ses chasseurs de buts et permettre à ses troupes d’atteindre l’objectif assigné, à savoir gagner et prendre la tête du groupe.

Contrairement à la sortie guinéenne, cette fois-ci le technicien tunisien, Nabil Kouki, n’aura pas un problème d’effectif puisqu’il vient de récupérer Bekrar, Motrani, Benayad et Djabou, alors que Benboulaid est inscrit aux abonnés absents. En contact avec le MCO, l’ex-Tlemcénien n’aura, nous dit-on, sa lettre de libération qu’en contrepartie de 20 millions de dinars…

La crise financière met son grain de sel

Pour la sempiternelle question financière, la préparation de la rencontre ESS-RAJA a été perturbée par une tentative de débrayage. N’ayant pas été rétribués depuis un certain temps, les joueurs ont failli zapper l’entraînement de mardi. Après une discussion d’une demi-heure et l’intervention, nous dit-on, de Djabou, les Noir et Blanc ont consenti de reprendre le travail.

Intervenant à quelques heures d’une confrontation particulière à plus d’un titre, ce coup de gueule a le moins que l’on puisse dire plombé l’atmosphère des Sétifiens ne bénéficiant toujours pas des «largesses» d’un parrainage, l’exclusivité des nantis… 

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