Depuis le début de saison, l’Entente met les nerfs de ses supporters à rude épreuve. Sous la houlette de Nabil Kouki puis de Rédha Bendris, les Noir et Blanc, en plein doute, collectionnent les sorties en dents de scie.
Le football plaisant et efficace gouverné par les principes rigoureux d’un dispositif tactique clair et efficace s’est inscrit aux abonnés absents.
Sans projet de jeu, les Ententistes plongent dans l’incertitude, perdent leur identité. Impactés par la débandade qui s’est érigée en règle à la maison Entente, les partenaires de Kendouci ne s’investissent plus, ne répondent plus aux exigences de la haute compétition.
Ainsi, dimanche au complexe Mohamed V de Casablanca plein à craquer, les gars de la capitale des hauts plateaux ont trébuché une fois de plus. Ils n’ont pas réussi à renverser la vapeur, à bousculer un adversaire en mal d’inspiration lui aussi. Loin de confirmer les bonnes intentions et les promesses d’avant-match, les Sétifiens ont manqué d’imagination, de profondeur, de vitesse et de caractère.
Après les dernières déconvenues en championnat national (HBCL et NCM), l’Aigle noir retombe dans ses travers.
Sans arguments, l’ESS évoluant le plus souvent avec un seul attaquant n’a pas mis en danger un RAJA moyen. N’ayant pas trouvé de solution à une formation muette durant 270 minutes, Bendris n’a pas été très à l’aise dans la gestion des dernières sorties d’une équipe collectionnant les bévues et les contreperformances.
Evoluant sans envie, sans grinta, les Ententistes certains de disputer un quart de finale de Ligue des champions, n’ont pas saisi l’occasion pour jouer, se faire plaisir et régaler le public.
La mise à l’écart de certains jeunes (Dali, Derfalou, Hachoud et Fellahi), obligés de suivre les débats à partir des tribunes, en rajoute une couche. Placés dans d’excellentes conditions cette fois-ci, les Noir et Blanc n’ont malheureusement pas existé.
Avant de sombrer, de céder les points de la confrontation et la place de leader au RAJA dans un petit jour mais soutenu par un stade en délire, les partenaires de Khedairia n’ont tenu bon qu’une petite mi-temps. Cela dit, tous les clignotants sont au rouge. Les statistiques sont là pour démontrer que rien ne va à l’ESS.
Aller en quarts de finale de LDC dans cet état d’esprit, avec en sus une formation tournant en mode «provisoire» serait à la fois un suicide et une gravissime aventure. Il est vrai que l’espoir fait vivre.
En football, il n’y a pas de place pour les vœux sans actes concrets, planification et gestion rigoureuse.
Abandonnant leur équipe à un triste sort, les «supposés» dirigeants qui ont failli, continuent de s’entredéchirer alors que l’Aigle noir tangue dangereusement.
Oubliant que «l’histoire n’est pas un avocat, c’est un juge», les supposés dirigeants-principaux responsables du naufrage, devraient prendre le taureau par les cornes, tant qu’il est temps…
HUBERT VELUD POSE SES CONDITIONS
Comme souligné dans notre édition de dimanche, Hubert Velud n’est pas disposé à reprendre du service à Sétif sans de sérieuses garanties. Le coach français a certes donné son accord de principe pour driver la formation sétifienne, mais à certaines conditions.
N’ayant pas exigé le même salaire que son prédécesseur qui percevait mensuellement 25 000 euros, Velud aurait demandé à ses interlocuteurs un salaire de 20 000 euros avec une avance de trois mois.
L’aspect financier inhérent au coach sans parler des rémunérations des membres du futur staff technique prenant un train en marche et en panne à la fois, pose problème.
Le forfait du nerf de la guerre risque de compromettre le retour de Velud. N’ayant pas le moindre centime dans les caisses, les supposés dirigeants qui n’ont pas encore ramené les sponsors promis sont désormais coincés entre le marteau et l’enclume…