Contrairement au déroulement du procès, il y a une semaine, jeudi dernier, le prononcé de la décision du tribunal correctionnel de Dar El Beïda, à Alger, concernant l’écrivain Boualem Sansal a eu lieu devant une assistance très nombreuse, constituée de justiciables, d’avocats mais surtout de journalistes et de policiers en uniforme et en civil.
Suite à la condamnation de Boualem Sansal à 5 ans de prison ferme, une question se pose : l’écrivain pourrait-il bénéficier d’une grâce présidentielle à l’occasion de l’Aïd ? C’est l’hypothèse avancée par Chems-Eddine Hafiz, recteur de la Grande Mosquée de Paris, qui voit dans l’évolution judiciaire du dossier un signe d’assouplissement.
Après deux auditions dans le fond durant la semaine écoulée, le juge d’instruction près le tribunal de Dar El Beida a clôturé l’affaire de l’écrivain Boualem Sansal, détenu depuis quatre mois, et l’a renvoyée pour examen, après l’avoir expurgée de toutes les charges criminelles, dont celles liées à l’article 87 bis et ses alinéas.
Quatre mois se sont écoulés depuis l’arrestation de Boualem Sansal, et l’affaire prend une tournure toujours plus complexe. Jeudi dernier, l’écrivain a de nouveau été présenté devant un juge du tribunal de Dar El Beida, à Alger. Une audience qui révèle un nouveau développement judiciaire : une inculpation supplémentaire pour «intelligence avec des parties étrangères».
Malgré l’intervention claire et nette, argumentée et documentée du bâtonnier d’Alger dans les colonnes d’El Watan, les médias français continuent de lancer des fausses informations sur l’état de santé de l’écrivain Boualem Sansal interpellé à Alger en novembre dernier et placé sous mandat de dépôt.
En détention au pavillon pénitentiaire du CHU Mustapha Pacha, à Alger, l’écrivain Boualem Sansal a écrit une lettre au juge d’instruction, il y a une semaine, dans laquelle il lui a annoncé la «déconstitution de tous ses avocats, y compris Me Zimeray» et exprimé son «vœu de se défendre tout seul».
Après avoir subi un cuisant échec dans sa première tentative de déstabilisation de l’Algérie, la France remet ça en utilisant le même procédé.
La chambre d’accusation près la cour d’Alger a rejeté, hier, l’appel pour la libération provisoire de l’écrivain Boualem Sansal. Le collectif de la défense de Sansal s‘est basé sur l’article 123 du code de procédure pénale pour contester la mise sous mandat de dépôt du mis en cause, le 21 novembre dernier, par le juge d’instruction pour plusieurs griefs en lien avec l’article 87 bis relatifs aux actes subversifs, à «l’atteinte à la souveraineté nationale» et «l’unité territoriale».
Il aura suffi d’une émission au ton équilibré et contradictoire, pour que Nedjib Sidi Moussa bascule dans le camp des personnes à faire taire. Son tort : avoir estimé qu’on pouvait avoir des réserves sur le piédestal que l’extrême droite, curieusement rattrapée par l’ensemble des médias, dresse pour Boualem Sansal
La chambre d’accusation près la cour d’Alger examinera le 11 décembre l’appel introduit par la défense de l’écrivain Boualem Sansal contre la mise sous mandat de dépôt du juge d’instruction, devant lequel il a comparu le 21 novembre, pour plusieurs faits liés à l’article 87 bis du code pénal et à d’autres dispositions relatives aux «atteintes à l’intégrité territoriale» et à «l’unité nationale».
L’arrestation de Boualem Sansal par les autorités algériennes a déclenché une vive réaction en France, où de nombreuses voix, parmi surtout les courants politiques et intellectuels de la droite et l’extrême-droite, dénoncent une atteinte à la liberté d’expression.
l Le 16 novembre à son arrivée à l’aéroport d’Alger, l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal a été arrêté par des officiers de la sécurité intérieure puis placé en garde à vue dans le cadre d’une enquête en lien avec «ses récentes déclarations» et «ses relations» l Il a été déféré devant le procureur près le tribunal de Dar El Beïda, jeudi dernier, puis devant le juge d’instruction, qui l’a placé en détention en vertu de l’article 87 bis du code pénal, mais aussi plusieurs autres dispositions, parmi lesquelles celles en lien avec l’atteinte à l’intégrité territoriale et à l’unité nationale.
L’historien Mohamed El Korso revient sur la polémique suscitée par les propos de l’écrivain Boualem Sansal, concernant les frontières ouest de l’Algérie. Citant des faits historiques, notre interlocuteur a déconstruit cette contrevérité, entretenue, notamment, par le royaume marocain, sur la question des frontières qui a été, selon lui, tranchée définitivement depuis 1972.
L’historien français Benjamin Stora a réagi aux propos tenus par Boualem Sansal au sujet des frontières ouest de l’Algérie sur le plateau de «C Politique», sur France 5.
L’arrestation de l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal, 75 ans, le samedi 16 novembre, dès son arrivée à Alger en provenance de France, continue de susciter moult réactions, notamment de la part de la classe politique française. L’agence officielle APS a confirmé, vendredi, son arrestation sans donner plus de détails.
l Jeudi 4 janvier, est paru Vivre, le compte à rebours aux éditions Gallimard, le dernier roman de Boualem Sansal.
L’écrivain algérien Boualem Sansal est le lauréat, avec la journaliste française Delphine Minoui, de la deuxième édition du Prix littéraire Constantinople.