De nouvelles frappes de drones ont visé hier des sites de contrebandiers présumés dans l’ouest de la Libye dans le cadre d’une vaste opération militaire antitrafiquants menée depuis le 25 mai, ont rapporté des médias locaux. «Des frappes ont ciblé vendredi (hier, ndlr) des sites à Zouara», située à 120 kilomètres de la capitale Tripoli, près de la frontière avec la Tunisie, a indiqué la chaîne Libya Al Ahrar.
Le journal britannique The Guardian (version australienne) a diffusé un article sur un nouveau scandale diplomatique impliquant le régime du makhzen en Australie, où trois diplomates marocains ont agressé verbalement le représentant du Front Polisario à Canberra, Kamel Fadel, et tenté de l’empêcher de participer à un événement célébrant la Journée mondiale de l’Afrique, pour lequel il a officiellement été invité.
Nous entrons dans une nouvelle ère qui demande de nouvelles stratégies» : un haut conseiller de Joe Biden a détaillé hier la stratégie américaine en matière d’armes nucléaires, en insistant sur la volonté de dialogue avec la Russie et la Chine.
L’armée a bombardé hier les paramilitaires à l’artillerie lourde à Khartoum, rapporte l’AFP. Dans le nord et dans le sud de la capitale, les bases des Forces de soutien rapide (FSR) du général Mohamed Hamdane Daglo sont sous le feu des canons de l’armée du général Abdel Fattah Al Burhane au 47e jour d’une guerre qui a déjà fait plus de 1800 morts, selon l’ONG Acled.
Les Emirats arabes unis ont annoncé leur retrait des Forces maritimes combinées, qui patrouillent dans les eaux du Golfe, après une série d’incidents dans cette zone maritime hautement stratégique, selon l’AFP citant un communiqué.
Le ministère tunisien des Affaires étrangères a affirmé hier que la question des «droits et libertés» n’a pas été abordée lors d’une rencontre entre les chefs de la diplomatie tunisienne et française, s’inscrivant en faux contre un communiqué du Quai d’Orsay, rapporte l’AFP.
Le parquet fédéral allemand a annoncé hier le démantèlement d'un réseau international de soutien au groupe terroriste autoproclamé Etat islamique (EI, Daech) composé de sept personnes, dont des Marocains, dans plusieurs régions d'Allemagne.
Les récents incidents à Tripoli durant la nuit entre le dimanche 28 mai et le lundi 29 mai, entre l’unité de lutte contre le terrorisme et le crime organisé et le bataillon 444 de l’armée libyenne, traduisent parfaitement l’absence de direction centrale de la sécurité dans la capitale libyenne.
L’OTAN a annoncé hier l’envoi de nouvelles forces au Kosovo, où des manifestants serbes sont toujours rassemblés devant une municipalité du nord du territoire, théâtre la veille de heurts ayant fait une trentaine de blessés parmi des soldats internationaux et une cinquantaine parmi les protestataires.
Le ministère palestinien des Affaires étrangères et des Expatriés a appelé, hier, le Conseil de sécurité de l’ONU à visiter les territoires palestiniens occupés pour constater de près l’ampleur de la souffrance des Palestiniens, due aux crimes de l’entité sioniste et ses pratiques répressives. «Le Conseil de sécurité et la communauté internationale doivent visiter les territoires palestiniens occupés, pour être témoins de l’occupation, de la colonisation et de l’apartheid», a indiqué le ministère dans un communiqué relayé par l’agence de presse Wafa. «La communauté internationale doit voir ce que font les colons (sionistes), en particulier leurs attaques meurtrières contre les Palestiniens, l’expropriation de leurs terres, la démolition de leurs maisons et la profanation de leurs lieux saints», a ajouté le ministère. Il a condamné, par ailleurs, le nouveau raid des forces d’occupation sionistes qui a ciblé, tôt hier, le camp d’Askar, à l’est de Naplouse, faisant au moins 46 blessés parmi les Palestiniens. A noter aussi que des dizaines de colons extrémistes ont de nouveau pris d’assaut hier la mosquée d’Al-Aqsa dans la ville sainte d’El-Qods occupée. «Des colons ont pris d’assaut Al-Aqsa, depuis la porte des Maghrébins, et effectué des marches et des actes de provocation dans les cours de la mosquée, tout en exécutant des rituels talmudiques sur ces lieux», a rapporté Wafa. (APS)
Les combats se sont poursuivis hier au Soudan où la trêve, jamais respectée, a été prolongée pour tenter d’acheminer une aide humanitaire vitale pour le pays au bord de la famine, selon l’AFP.
La Corée du Nord a confirmé hier qu’elle allait lancer un satellite militaire espion en juin afin de «faire face aux actions militaires dangereuses des Etats-Unis», rapporte l’AFP relayant des médias.
Créée par d’anciens militaires de l’armée sioniste dans le secret le plus total, l’officine Team Jorge, qui a ouvert des succursales au Maroc, est depuis 2022 célèbre pour son implication dans de vastes campagnes de manipulation et de désinformation en Afrique.
Pedro Sánchez cherche-t-il à mobiliser la gauche après le choc de la victoire de la droite ? En tout cas, la débâcle du PSOE lors des élections municipales et régionales a contraint le chef du gouvernement à se rendre à la Moncloa pour annoncer la dissolution du gouvernement et la convocation d’élections générales cet été.
Après plus de 20 ans à la tête du pays, le président sortant Recep Tayyip Erdogan a remporté la présidentielle dimanche au terme du second tour avec 52,14 % des voix contre 47,86 % pour son opposant Kemal Kiliçdaroglu, selon la commission électorale. Il succède à lui-même pour un nouveau mandat de cinq ans.
Le président du Conseil européen, Charles Michel, est attendu vendredi au Kirghizstan pour un sommet Union européenne-Asie centrale, le deuxième en moins d’un an, ont annoncé hier Bruxelles et des pays de cette région, rapporte l’AFP.
Le guide suprême iranien, Ali Khamenei, s’est déclaré hier favorable à une reprise des relations entre son pays et l’Egypte, en recevant le sultan Haitham d’Oman, qui joue un rôle de médiation dans la normalisation des liens entre l’Iran et les pays arabes.
Le gouverneur du Darfour a exhorté, hier, les civils de cette vaste région de l’ouest du Soudan à s’armer, dernier appel de ce type en date après plus de six semaines de guerre entre l’armée du général Abdel Fattah Al-Burhane et les paramilitaires du général Mohamed Hamdane Daglo, rapporte l’AFP. «J’appelle le peuple du Darfour, jeunes et vieux, femmes et hommes, à prendre les armes pour défendre leurs biens», a lancé sur Twitter l’ancien chef rebelle Minni Minnawi, aujourd’hui proche de l’armée.
Les Occidentaux «jouent avec le feu » après le feu vert récent des Etats-Unis pour des livraisons futures d’avions de combat F-16 à Kiev, a dénoncé hier le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, qui a déploré «une escalade inacceptable». «C’est jouer avec le feu. Cela ne fait aucun doute», a déclaré S. Lavrov dans un entretien à la télévision d’Etat russe dont un extrait a été publié sur les réseaux sociaux du journaliste l’ayant interrogé, Pavel Zaroubine, relayé par l’AFP.
Selon l’agence officielle Anadolu, après le dépouillement de plus de 80% des bulletins, le chef de l’Etat au pouvoir depuis vingt ans recueille plus de 53% des suffrages exprimés, contre moins de 47 à son rival social-démocrate Kemal Kiliçdaroglu. Ces chiffres ont été publiés deux heures après la clôture du vote. De son côté, l’agence de presse Anka, proche de l’opposition, place les deux candidats quasiment à égalité sur 87% des bulletins : 50,02% des voix à K. Kiliçdaroglu contre 49,98% pour R. Erdogan. Lors du premier tour, Erdogan a obtenu 49,5% des voix et son adversaire, 44,9%, soit 2,5 millions de voix d’écart entre les deux. L’ultranationaliste Sinan Ogan est arrivé en troisième position avec 5,2% de voix. Lundi dernier, il a annoncé son soutien à Erdogan. Ce dernier s’est présenté à cette consultation sous la bannière de l’Alliance populaire : une coalition composée de sa formation, le Parti de la justice et du développement (AKP), le Parti d’action nationaliste, (MHP) d’obédience ultranationaliste, le Parti de la prospérité (RP), le Parti de la cause libre (Hüda Par), le Parti de la grande union (BBP) ou le Parti démocratique de gauche (DSP). Député, puis président du Parti républicain du peuple (CHP, parti kémaliste, à l’origine de la fondation de la République), K. Kılıçdaroglu s’est fait connaître du grand public en dénonçant plusieurs affaires de corruption impliquant des proches du pouvoir. En 2017, il est à la tête d’une marche pour la justice reliant Ankara à Istanbul contre les purges massives menées par le gouvernement à la suite du putsch militaire raté de juillet 2016. Pour ce scrutin, il s’est présenté comme dirigeant d’une coalition de six partis, nommée l’Alliance de la nation : le CHP, le Bon Parti (Iyi), le Parti de la félicité (SP), le Parti de la démocratie et du progrès (Deva), le Parti de l’avenir (GP) et le Parti démocrate (DP). Il a en outre reçu le soutien du parti prokurde HDP, troisième force politique du pays. Il s’est notamment engagé à ne pas confisquer le pouvoir après avoir «restauré la démocratie», d’abandonner le régime présidentiel introduit en 2018 et le retour à la séparation des pouvoirs. Il compte ainsi revenir à un système parlementaire dans lequel les pouvoirs de l’exécutif seront confiés à un Premier ministre élu par le Parlement. Mais, à voir les résultats du premier tour, il n’a pas suffisamment capitalisé la grave crise économique qui continue à sévir parmi les ménages turcs et la jeunesse qui s’ajoute à la répression frappant des pans importants de la société. L’avance au premier tour de Erdogan traduit le large soutien que lui accorde, malgré l’inflation, une large partie de l’électorat. Y compris dans les zones dévastées par le séisme du 6 février qui a fait au moins 50 mille morts et trois millions de déplacés. Une catastrophe mal gérée, ce qui a contraint le président-candidat à demander «pardon» pour les retards dans l’arrivée des secours. Une longue marche Devenu Premier ministre en 2003, Erdogan a fait accéder son pays au groupe des vingt pays les plus riches (G20). Mais dix ans après, la situation économique se détériore. Entre temps, la contestation sociale menace le pouvoir en place. En mai 2013, la police déloge brutalement plusieurs centaines de personnes campant près de la place Taksim d’Istanbul contre un projet d’aménagement urbain. Pendant les trois semaines qui suivirent, quelque 2,5 millions de personnes manifestent pour exiger la démission d’Erdogan, accusé de dérive autoritaire et de vouloir «islamiser» la société. En août 2014, Erdogan est élu chef de l’Etat, lors du premier scrutin présidentiel au suffrage universel direct. Aux législatives de juin 2015, l’AKP arrive en tête, mais sans majorité absolue. De nouvelles élections sont convoquées en novembre, remportées par l’AKP. En pleine crise des réfugiés fuyant la Syrie, Ankara et l’UE concluent, en mars 2016, un accord controversé permettant de limiter les arrivées de migrants en Europe. Et dans la nuit du 15 au 16 juillet 2016, une tentative de coup d’Etat par une faction de l’armée fait 250 morts. Elle est imputée par Ankara au prédicateur Fethullah Gülen, installé aux Etats-Unis, qui nie toute implication. Des centaines de généraux, juges et procureurs sont arrêtés pour leur soutien présumé. L’épuration s’étend à la police, à l’enseignement et aux médias. Le 20, l’état d’urgence est instauré. Le 24 juin 2018, Erdogan est réélu président lors d’un scrutin marquant le passage à un nouveau régime où le chef de l’Etat concentre tout le pouvoir exécutif. En juillet, l’état d’urgence est levé. Le 31 mars 2019, l’AKP arrive en tête à l’échelle nationale aux municipales, mais perd Ankara et Istanbul. L’élection est invalidée à Istanbul après des recours de l’AKP. Le 23 juin, l’opposant Ekrem Imamoglu réédite sa victoire dans la capitale économique, infligeant à Erdogan son pire revers électoral depuis l’arrivée au pouvoir de son parti. A l’été 2020, le Parlement vote une loi renforçant les pouvoirs des «vigiles de quartier», puis un texte renforçant le contrôle des réseaux sociaux. Fin décembre, la Cour constitutionnelle juge légale la détention prolongée de l’homme d’affaires et philanthrope Osman Kavala, qui sera condamné à la perpétuité en 2022. En mars 2021, la Turquie annonce qu’elle va se retirer de la Convention dite d’Istanbul contre les violences à l’égard des femmes. En octobre, le Parlement adopte une loi sur la désinformation, qui permet notamment d’inculper l’opposant social-démocrate Kemal Kiliçdaroglu. Le maire d’Istanbul Ekrem Imamoglu, candidat potentiel à la présidentielle, est condamné, fin 2022, à plus de deux ans de prison et d’interdiction de mandat politique pour «insulte à des responsables». Il a fait appel. En janvier dernier, la Cour constitutionnelle prive de subventions publiques le HDP pro-kurde, troisième parti du pays.R. I.