Le pédagogue et ancien syndicaliste, Meziane Meriane, estime qu’il est nécessaire de revoir le système de vacances pédagogiques d’une manière à équilibrer les semaines de travail excessivement chargées avec celles du repos. Il détaille sa réflexion dans cet entretien.
Dans cet entretien, Meziane Meriane, ancien syndicaliste et pédagogue, nous livre son analyse sur les résultats du bac de cette année et explique les raisons du recul de certaines filières. Allant au-delà des constats, il formule des propositions concrètes pour valoriser cet examen allant jusqu’à recommander une réforme. Un examen mieux connecté à l’enseignement supérieur et moins concentré sur les épreuves finales.
Pédagogue et ancien syndicaliste, Meziane Meriane livre ici son analyse sur les résultats catastrophiques en mathématiques et en physique enregistrés au BEM 2023. Il cite de nombreuses causes et appelle à une évaluation scientifique du système éducatif national.
Ancien syndicaliste et pédagogue, Meziane Meriane propose que la commission chargée de l’élaboration des sujets du ministère de l’Education tienne compte des «lacunes» constatées après la période de la Covid-19 dans l’assimilation des prérequis…
L’objectif recherché dans notre pays est la double spécification, à savoir évaluer la fin des études secondaires et ouvrir l’accès à l’enseignement supérieur. Le bac est actuellement dans notre société un repère de savoir et un motivant immédiat pour nos élèves. L’année scolaire s’est déroulée comme les années passées avec double vacation, voire trois pour certains établissements, ce qui s’est répercuté un peu sur l’apprentissage des élèves. Depuis sa création en 1808 à ce jour, le baccalauréat a connu beaucoup de critiques et des complications. L’objectif recherché dans notre pays est la double spécification, à savoir évaluer la fin des études secondaires et ouvrir l’accès à l’enseignement supérieur. Le bac est actuellement dans notre société un repère de savoir et un motivant immédiat pour nos élèves. L’année scolaire s’est déroulée comme les années passées avec double vacation, voire trois pour certains établissements, ce qui s’est répercuté un peu sur l’apprentissage des élèves. Ajouter à cela, le manque de discipline de certains élèves, l’absence de sérieux dans leurs études et qui se caractérise notamment par un absentéisme pour certains depuis le mois d’avril pour rejoindre les cours particuliers, absentéisme constaté même durant les épreuves du bac blanc. Nous avons affaire à une frange d’élèves qui veulent devenir bacheliers sans fournir le moindre effort, d’où les tentatives de triche que l’on rencontre chaque année.
Même si le ministère n’a pas encore donné son évaluation des résultats des dernières compositions, les indicateurs semblent être au rouge. Qu’en pensez-vous ? Au fait, c’est relatif. L’évaluation, à travers les compositions trimestrielles, doit contrôler les connaissances apprises en classe. Elle permet de voir si l’élève a assimilé les connaissances enseignées par le professeur, sous forme de cours et d’exercices. Toutefois, dans l’évaluation des élèves dans notre système scolaire, on utilise l’évaluation diagnostique uniquement. Ceci, au détriment de l’évaluation formative. On s’attarde sur la réussite ou l’échec de l’élève sans pour autant s’intéresser à la détermination des causes pour pouvoir remédier à un éventuel échec scolaire de l’enfant. Il n’est donc pas tout à fait juste de parler de résultats catastrophiques des élèves. Il se pourrait que cela soit possible dans les matières essentielles mais les notes restent correctes dans les autres matières. Il faut aussi savoir que le niveau des élèves actuel comparé à leurs camarades d’il y a trois ans, a diminué.
Les échos que nous avons eus disent que tout est normal, malgré la présence de contaminations. C’est vrai qu’il y a des malades, mais cela reste pas très inquiétant pour l’avancement des programmes. Ceci à condition d’avoir une commission nationale pédagogique pour élaborer un plan de rattrapage.
La suspension des cours dans les trois cycles d’enseignement (primaire, moyen et secondaire) a été prolongée d’une semaine, à compter d’aujourd’hui, en raison de la pandémie de Covid-19. L’arrêt brusque peut, selon les pédagogues, accentuer le décrochage des élèves…
Il faut le dire, avec la Covid-19, il n’y a que des impacts négatifs. Il y a eu une semaine avant les vacances, plus ces dix jours, sans compter la diminution du volume horaire des matières. Le malheur est que rien n’est prévu ou réfléchi pour combler le manque d’instruction des élèves.