Un peu en retard par rapport à celles qui l’ont précédée, en raison du changement de gouvernement annoncé mardi dernier, la cérémonie d’ouverture de l’année judiciaire (2024-2025) s’est déroulée, hier, au siège de la Cour suprême à Alger, en présence du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, des membres du corps de la magistrature civile et militaire, ceux de l’Exécutif, mais aussi de hauts fonctionnaires et de cadres supérieurs de l’Etat. D’une trentaine de minutes, le discours du chef de l’Etat a fait ressortir deux messages essentiels.
Qualifiée de «Conférence humanitaire indépendante», l’initiative algérienne devant aboutir à l’élaboration d’une plainte devant la Cour pénale internationale (CPI) contre l’entité sioniste pour les crimes génocidaires commis contre les Palestiniens a drainé plus de 500 avocats, magistrats et professionnels du droit, algériens, mauritaniens, tunisiens, libyens, jordaniens, palestiniens et français. Très engagé dans cette action, Laidi Aoudeche, président du Syndicat national des magistrats (SNM), revient dans cet entretien sur la conférence, les objectifs, le rôle du SNM dans cette action, la procédure devant la CPI et les chances d’aboutissement de celle-ci.
Après trois sessions disciplinaires, le CSM (Conseil supérieur de la magistrature), a tenu, jeudi dernier, sa première réunion ordinaire, pour l’année 2023, sous la présidence du 1er président de la Cour suprême et vice-président du Conseil, et examiné le mouvement dans les rangs des magistrats, préparé par le bureau permanent de cette haute instance et qui concerne prés de 1300 dossiers.
Le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Abderrachid Tabi promet que l’Etat «se dressera avec fermeté face à quiconque tenterait de porter atteinte aux droits des citoyens». Il déclare ainsi que «la protection des droits du citoyen est en tête des priorités du pouvoir judiciaire».
Des changements partiels ont été annoncés, tard jeudi dernier, dans les rangs des chefs de cour de justice. Ce mouvement fait état de la mutation de six présidents de cour et six procureurs généraux, la promotion de 18 magistrats au rang de chefs de cour ainsi que la mise de fin de fonction pour 6 présidents et 9 procureurs généraux.
Vous aviez écrit dans un de vos articles que le SNM est resté silencieux devant les procédures de poursuites et de mise en action de la justice contre de nombreux magistrats. Cela n’est pas le cas. Je ne veux pas entrer dans les détails, mais je dois vous préciser que depuis mon arrivée en octobre 2022, après la démission d’Isaad Mabrouk et mon élection en tant que président du SNM, le 27 avril 2023, la priorité était la révision du statut de l’organisation syndicale.
Déférés devant le CSM (Conseil supérieur de la magistrature), qui les a révoqués, cinq magistrats comparaîtront demain devant le tribunal de Bouira, pour corruption. L’affaire intervient quelques semaines après l’arrestation d’un magistrat, président de la chambre pénale près la cour de Tipasa. Depuis près d’un mois, de nombreux magistrats ont fait l’objet de sanctions et de poursuites judiciaires.
A l’issue de l’assemblée générale de son conseil national, le Syndicat national des magistrats (SNM) s’est doté, jeudi dernier, d’un nouveau bureau exécutif composé de 12 membres mais aussi d’un président, Laidi Oudache, membre du CSM (Conseil supérieur de la magistrature), ancien président du tribunal administratif à El Taref, qui était dans l’équipe de son prédécesseur, Issad Mabrouk, dont il était intérimaire, depuis sa démission le 19 septembre dernier.