Il a présidé hier l’ouverture de l’année judiciaire 2024-2025 : Les messages du président Tebboune aux magistrats

26/11/2024 mis à jour: 10:37
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Le Président Tebboune à l'ouverture, hier, de l'année judiciaire

Un peu en retard par rapport à celles qui l’ont précédée, en raison du changement de gouvernement annoncé mardi dernier, la cérémonie d’ouverture de l’année judiciaire (2024-2025) s’est déroulée, hier, au siège de la Cour suprême à Alger, en présence du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, des membres du corps de la magistrature civile et militaire, ceux de l’Exécutif, mais aussi de hauts fonctionnaires et de cadres supérieurs de l’Etat.  D’une trentaine de minutes, le discours du chef de l’Etat a fait ressortir deux messages essentiels. 

Le premier est adressé aux juges et concerne la moralisation de leur travail. «Nous pouvons accepter qu’un magistrat puisse commettre une erreur dans l’exercice de sa fonction, mais à condition que cette erreur ne profite pas à ses proches ou à ses connaissances», a-t-il affirmé en soulignant : «Je sais que la majorité des juges sont intègres. La justice doit être utilisée pour protéger l’économie du pays et non pas pour réprimer. Les profondes réformes ont été faites pour moraliser le climat des affaires à travers la révision des lois y afférentes qui facilitent l’accès à la justice.» 

A ce titre, le Président a salué «le sens moral et professionnel» des magistrats dans «la consécration de la loi».  Il a évoqué «les efforts» en matière de «modernisation et de numérisation» de la justice afin de «venir à bout de tous les problèmes auxquels sont confrontés les magistrats dans sa vie privée pour qu’il puisse se consacrer totalement à sa mission». 

Il a également rappelé que les nouveaux textes législatifs ont été promulgués concrétisant «mes engagements envers les peuples relatifs à la moralisation de la vie publique et la lutte  contre la corruption et les dérives», ajoutant : «L’Algérie a achevé l’édification d’un système judiciaire républicain, renforcé par la confiance du peuple (…) Les institutions de la République sont fortes avec des femmes et de loyaux hommes honnêtes dont vous, messieurs les juges, vous avez mes meilleures salutations.» Le président a également abordé la politique de modernisation du secteur judiciaire qui, d’après lui, a «amélioré le niveau de performance» du secteur et s’est dit «confiant» quant à d’autres réalisations à l’avenir.  

«Dans un passé récent, la ''îssaba'' (la bande), empoisonnait le climat à l’intérieur et à l’étranger, et accusait les dirigeants honnêtes du pays.» «Aujourd’hui, nous pouvons parler avec confiance des mesures qui ont été prises. Restaurer la confiance de l’Etat et consolider les exigences de gouvernance.» Selon lui, «la nouvelle Constitution, a permis le renforcement du statut de la magistrature et  consolidé l’indépendance du pouvoir judiciaire». 

Le deuxième message du chef de l’Etat a, quant à lui, concerné la Palestine. «Il y a une année, et à partir de cette salle, nous avions appelé les personnes libres du monde entier à s’engager dans une action contre la boucherie dont est victime le peuple palestinien à Ghaza. Aujourd’hui, Dieu merci,  l’appel de l’Algérie a été entendu et les assassins du peuple palestinien vont répondre de leurs actes», a déclaré le Président avant d’adresser «ses remerciements à ces hommes libres à travers le monde, notamment les frères d’Afrique du Sud». 

Durant cette cérémonie, le président de la Cour suprême ainsi que le fraîchement désigné ministre de la Justice sont intervenus, avec des allocutions qui mettent en avant les bilans respectivement de la haute juridiction, et du département de la Justice. 

 

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