Ils ne sont pas des «sauvages, mais différents», dira-t-il en parlant des migrants à qui l’on attribue les agressions sexuelles qui se sont déroulées à Cologne en 2016. Sommes-nous singulièrement et exclusivement les seuls désaxés qui germent sur ces territoires hostiles où la femme est constamment en danger, ces «autres qui viennent de ce vaste univers arabo-musulman douloureux et affreux, témoin de la misère sexuelle et du rapport malade à la femme, au corps et au désir ?»
«Je ne suis pas (entièrement) d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu’à la mort pour que vous ayez le droit de le dire.» Voltaire
Parti favori dès le départ, malgré les trois autres auteurs candidats, Gaël Faye, Hélène Gaudy et Sandrine Collette, cette distinction lui a été décernée sans conteste par les dix membres composant le jury, réunis au restaurant Drouant à Paris.
D’après les critiques littéraires interrogés par le magazine Livres Hebdo, l’auteur de Houris a de bonnes chances d’inscrire son nom au palmarès du plus prestigieux des prix ce lundi 4 novembre. D’autant que son éditeur, Gallimard, n’a reçu aucune autre récompense importante cet automne.
Ce sera la dernière apparition de Benaïssa dans ce qui constituera le premier film de fiction de Malek Bensmaïl. Cela ne nous changera pas de sa thématique habituelle, à savoir l’actualité et le passé, toujours présent, de son pays, l’Algérie.
Multiples sont les résonances du titre de l’exposition : il évoque pour mieux la détourner l’expression populaire au Maghreb pour conjurer le mauvais sort : «Ma main sur ton œil». «Son œil dans ma main» suggère au contraire la rencontre voire le bonheur de cette rencontre entre un photographe -Raymond Depardon - et un écrivain - Kamel Daoud - : tous deux évoquent l’histoire de l’Algérie, le premier par une série de photographies, le second par des textes qui résonnent avec les photographies.