L es pays en développement ont affiché leur déception hier à l’issue des travaux de la conférence de l’ONU en Azerbaïdjan. Le chef des négociateurs du groupe africain, le Kenyan Ali Mohamed, a regretté un engagement financier «trop faible» et «trop tardif» après l’accord prévoyant que les pays riches fournissent 300 milliards de dollars par an de financement climatique aux pays en développement.
Vingt-cinq pays, riches pour la plupart, se sont engagés hier à la COP29 à ne plus ouvrir de centrales au charbon, tout en espérant que d’autres pays les suivront. Le Royaume-Uni, qui vient de fermer sa dernière centrale au charbon, le Canada, la France, l'Allemagne et l'Australie, très gros producteurs de charbon, ont, selon l’AFP, signé cet appel volontaire pendant la Conférence sur le climat de l'ONU en Azerbaïdjan.
Les plus grandes puissances étaient absentes à ce rendez-vous. Cette absence a suscité des interrogations sur leur volonté d’affronter leurs responsabilités en tant que principaux pollueurs.
Mardi, Ilham Aliev, le président de l’Azerbaïdjan, a déclaré que les hydrocarbures sont des «ressources naturelles» et qu’on ne peut «reprocher aux pays d’en avoir et de les fournir aux marchés». Son pays accueille la COP de l’ONU sur le climat à Bakou.
Depuis mardi dernier, les Européens jurent qu’ils redoubleront d’efforts pour compenser le retrait attendu des États-Unis, mais peu iront à Bakou. Ni Emmanuel Macron, ni Olaf Scholz ne participeront au sommet d’une centaine de dirigeants mardi et mercredi.
L'Afghanistan sera représenté pour la première fois depuis le retour des talibans au pouvoir à la COP29, qui débute lundi en Azerbaïdjan.