Après la réélection de Trump, la COP29 s'ouvre à Bakou par un appel à la coopération mondiale

11/11/2024 mis à jour: 06:32
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Depuis mardi dernier, les Européens jurent qu’ils redoubleront d’efforts pour compenser le retrait attendu des États-Unis, mais peu iront à Bakou. Ni Emmanuel Macron, ni Olaf Scholz ne participeront au sommet d’une centaine de dirigeants mardi et mercredi.

La COP29 s’est ouverte en Azerbaïdjan avec un appel à une coopération mondiale renforcée pour lutter contre la crise climatique, même si les défis semblent plus grands que jamais en raison des priorités divergentes entre les pays riches et ceux en développement. Simon Stiell, le responsable de l’ONU Climat, a exhorté la communauté internationale à prouver que la coopération climatique peut encore faire avancer l’accord de Paris, surtout dans un contexte où le retrait potentiel des États-Unis inquiète.

L’objectif majeur de cette conférence est de définir une augmentation significative de l’aide financière pour soutenir les pays en développement face aux impacts croissants du changement climatique. Actuellement, l'aide annuelle s'élève à 116 milliards de dollars, mais les pays en développement réclament que ce montant passe à plusieurs milliers de milliards. Cependant, pour les pays occidentaux, qui sont confrontés à des contraintes budgétaires, cette demande semble difficilement réalisable, ce qui annonce des négociations ardues.

L’absence de plusieurs dirigeants clés, dont Emmanuel Macron, Olaf Scholz, et le président brésilien Lula, suscite des doutes quant aux engagements qui pourront être pris. La situation est rendue encore plus complexe par les tensions entre pays développés et émergents, notamment concernant la contribution de la Chine et des pays du Golfe aux fonds climatiques. Alors que les pays industrialisés appellent ces économies puissantes à participer davantage, la Chine rétorque qu’elle n’a aucune obligation de financement selon les accords onusiens actuels.

Evans Njewa, représentant des pays les moins développés, a appelé les pays riches à « mettre de l'argent sur la table » pour prouver leur engagement, mais le contexte économique difficile en Europe et le désengagement croissant des États-Unis compliquent les perspectives. Simon Stiell a également averti qu’un échec de financement exposerait toutes les économies à des répercussions économiques graves, en insistant sur le fait qu’aucune nation ne serait épargnée par l’impact du réchauffement climatique.

Ainsi, la COP29 pourrait se révéler être un test crucial pour la viabilité de l’accord de Paris, car si les pays ne parviennent pas à s’entendre sur des financements suffisants, les efforts pour contenir le réchauffement à 1,5°C pourraient être compromis.

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