Le wali de Béjaïa multiplie les visites inopinées au niveau du chantier de l’usine de dessalement de l’eau de mer à Tighremt, dans la commune de Toudja, en prévision d’une visite, sur le point de conduire bientôt le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, dans la région, pour l’inauguration de la 5e SDEM relevant du premier programme d’urgence en vue de faire face au stress hydrique.
Les nouvelles stations de dessalement d’eau de mer, inaugurées par le Président de la République, constituent une avancée décisive pour la gestion des ressources hydriques en Algérie.
De 2,2 à 3,7 millions mètres cubes (m3)/jour devraient hisser le volume d’eau dessalée produite à partir de la Méditerranée après l’entrée en service des cinq usines de dessalement de l’eau de mer, réalisées dans les wilayas de Béjaïa (Tighremt-Toudja), de Boumerdès (Cap Djinet), de Tipasa (Fouka), d’Oran (Cap Blanc) et d’El Tarf (Koudiet Eddraouche), d’une capacité de production de 300 000 m3/j chacune, pour un coût de près de 2,4 milliards de dollars.
Le PDG d’AEC, filiale de Sonatrach, Lahcène Bada, revient dans cet entretien sur le très ambitieux programme de dessalement lancé par l’Algérie. «Ce programme permet de passer de 18 à 42% de la participation du dessalement de l’eau de mer dans l’alimentation en eau potable à partir de fin février 2025, ce qui aura comme impact positif de réduire le stress hydrique persistant dans le pays», soutient-il.
Un avis d’appel pour le lancement d’une étude portant sur le raccordement de Tiaret et des communes du nord de la wilaya par l’eau de mer dessalée a été lancé la semaine dernière sur des journaux nationaux», a déclaré Ali Bouguerra, wali de Tiaret, jeudi, dans son cabinet, alors qu’il venait d’inviter les représentants des médias et de la presse nationale accréditée pour une annonce à la population jugée «importante».
L’Algérie, qui compte actuellement au total 25 stations de dessalement de l’eau de mer (SDEM), occupe la première place à l’échelle africaine en matière de dessalement, selon le PDG d’Algerian Energy Company (AEC), Mohamed Boutabba.
L’Algérie, qui ambitionne d’ici à 2030 de couvrir à hauteur de 60% les besoins en eau potable à partir du dessalement de l’eau de mer, s’est dotée, en mars dernier, d’une agence nationale de dessalement de l’eau (Ande), créée en vertu d’un décret exécutif, publié au Journal officiel et signé par le Premier ministre, Aïmene Benabderrahmane.
Le ministre de l’Energie et des Mines, Mohamed Arkab, a reçu, lundi à Alger, une délégation de la société norvégienne Marine Water Production (MWP) qui a exposé un projet de réalisation de stations flottantes de dessalement de l’eau de mer.
Les besoins de l’Algérie en eau potable seront assurés à l’avenir avec le lancement de cinq stations de dessalement d’eau de mer d’ici la fin de l’année 2024, a annoncé, hier à Alger, Mohamed Deramchi, directeur général de l’Agence nationale de gestion intégrée des ressources en eau (Agire), relevant du ministère des Ressources hydriques. «Le besoin national en eau potable est estimé à 3,4 milliards m3, qui est une quantité déjà assurée.