Les besoins de l’Algérie en eau potable seront assurés à l’avenir avec le lancement de cinq stations de dessalement d’eau de mer d’ici la fin de l’année 2024, a annoncé, hier à Alger, Mohamed Deramchi, directeur général de l’Agence nationale de gestion intégrée des ressources en eau (Agire), relevant du ministère des Ressources hydriques.
«Le besoin national en eau potable est estimé à 3,4 milliards m3, qui est une quantité déjà assurée. Si l’on ajoute les 1,5 milliard m3 par jour produits par les 5 stations de dessalement d’eau de mer qui vont être lancées d’ici la fin de l’année 2024, nous allons pouvoir couvrir la totalité des besoins des citoyens en eau potable», a-t-il souligné lors de son passage à la radio nationale.
Ce plan de dessalement de l’eau de mer intervient pour parer au stress hydrique qui se poursuit depuis au moins quatre ans déjà, selon lui. «Depuis quatre ans, nos barrages, qui ont une capacité entre 8 milliards m3 et 10 milliards m3, n’ont pu cumuler que moins de la moitié. Ce qui veut dire que le déficit continue de s’accentuer», a déploré l’invité de la radio nationale.
Durant la prochaine période estivale, «les quantités disponibles sont maîtrisées et peuvent subvenir aux besoins des citoyens pendant cette période», a rassuré le directeur général d’Agire.
Selon lui, le secteur de l’hydraulique dispose d’un plan d’intervention «de telle sorte que les volumes qui sont emmagasinés arriveront à répondre au besoin en eau en période estivale».
Mohamed Deramchi, qui prédit des pluies au courant l’automne prochain, a appelé les citoyens à «participer à la préservation de la ressource en eau, en investissant dans les citernes d’eau et en adoptant des gestes responsables».
Le ministre des Travaux publics, de l’Hydraulique et des Infrastructures, Lakhdar Rekhroukh, avait affirmé, en février dernier, que la stratégie nationale de l’eau visait à renforcer davantage la sécurité hydrique du pays, en augmentant le quota de l’eau dessalée à 60 % du taux global d’alimentation en eau potable à l’horizon 2030.
«D’ici 2030, et avec la mise en service de six autres stations de dessalement dont les travaux de réalisation seront lancés en 2025, le taux d’eau potable issu du dessalement couvrira 60% des besoins nationaux», avait-t-il relevé.
L’Algérie compte près de 600 structures de stockage, dont des barrages et des petites retenues d’eau, 13 systèmes de transfert des eaux, 23 stations de dessalement, 211 station de traitement et épuration des eaux usées (Step) d’une capacité de traitement d’un milliard m3/an, et près de 280 000 forages, selon le ministre.