L’historien Benjamin Stora met en garde, dans un entretien accordé au journal l’Humanité, contre les instrumentalisations par la droite et l’extrême droite de la crise diplomatique en cours entre Alger et Paris. «(…) La litanie des reproches adressées par Bruno Retailleau (ministre français de l’Intérieur, ndlr) à l’Algérie, entre autres sur le refus des OQTF, signale une instrumentalisation à des fins de politique intérieure qui avait rarement atteint un tel degré», a-t-il dit.
Tensions diplomatiques, surenchère verbale, déclarations enflammées… Depuis quelques mois, le feuilleton orageux entre Paris et Alger s’intensifie, atteignant un niveau de crispation inédit.
L’historien français spécialiste de l’histoire de l’Algérie, Benjamin Stora, réagit à nouveau aux élucubrations d’Eric Zemmour qui ne cesse d’asséner des contrevérités historiques sur la colonisation de l’Algérie.
C’est au moment précisément où il y a eu la déclaration du président français sur le Sahara occidental que les choses ont commencé à se détériorer dans la relation entre les deux pays», a souligné, lundi, l’historien Benjamin Stora dans une interview accordée au site d’information TSA.
Ségolène Royal et l’historien Benjamin Stora n’ont pas hésité, dans des interviews accordées à des chaînes françaises, à exprimer leur désapprobation face aux attaques des acteurs de l’extrême droite contre l’Algérie.
L’historien français Benjamin Stora a réagi aux propos tenus par Boualem Sansal au sujet des frontières ouest de l’Algérie sur le plateau de «C Politique», sur France 5.
Benjamin Stora et George Marc Benamou, deux pieds-noirs d’Algérie, ont eu le mérite de tenter de narrer une histoire appelée depuis toujours par les historiens français «la guerre d’Algérie», sur laquelle il existe encore tant de passions et de récriminations des deux rives de la Méditerranée.
Alors qu’il affirme qu’il se situe plutôt «dans la lignée des historiens-citoyens engagés, comme le furent Pierre Vidal-Naquet, André Mandouze ou André Nouschi», Benjamin Stora rappelle qu’en réalisant, en un temps très court (six mois), le rapport que lui avait demandé le président Macron, son objectif «n’était pas de recommencer un énième livre sur l’histoire de la colonisation, de la résistance, des massacres ou de la naissance du nationalisme algérien. C’était de dresser l’inventaire des relations mémorielles entre la France et l’Algérie, pour essayer de trouver les voies d’un apaisement mémoriel, d’une réconciliation possible à partir de questions particulières».