L’agro-économiste Ali Daoudi est favorable à l’émergence de champions nationaux de taille relativement importante qui «s’associent à des partenaires internationaux pour maîtriser le modèle agro-industriel et faire des économies d’échelle».
Il n’y a pas un phénomène à la peau aussi dure que celui des mauvaises habitudes d’une bonne partie des consommateurs algériens durant le Ramadhan. Des comportements qui font renaître de vieux réflexes, que ni le temps ni les efforts de l’Etat ne sont parvenus à faire disparaître. Le tout reste la marque désolante collant à cette période de l’année, dominée par «la bouffe à outrance».
Plus de 22 tonnes de viande rouge ont été écoulées en trois jours dans les marchés de la wilaya, et la quantité demeure insuffisante face à une importante demande, alors que le mois du jeûne est encore long.
Deux décrets exécutifs définissant les marges bénéficiaires applicables au commerce des légumineuses et des viandes sont en cours de préparation, et ce dans le cadre des mesures prises en vue de réguler les marchés et maintenir la stabilité des prix des produits de base, a indiqué hier, un responsable au ministère du Commerce et de la Promotion des exportations.
Le droit additionnel provisoire de sauvegarde (DAPS) ne sera plus appliqué sur les viandes rouges et blanches, en vertu d'un arrêté du ministère du Commerce et de la Promotion des exportations paru sur le Journal officiel (JO) n° 84 de l'année 2023, et ce, afin de proposer ces produits à des prix compétitifs.
Dans des notes adressées hier aux opérateurs économiques, le ministère de l’Agriculture et du Développement rural informe de la réouverture des opérations d’importation des viandes rouges et blanches.
Concernant l’indice du prix de la viande, l’étude démontre une augmentation de 1,3% en glissement annuel, face à des chutes de 1,7% pour les produits laitiers, de 1,3% pour les huiles végétales et de 1,7% pour les prix des céréales.
Alors qu’on a bien entamé la deuxième semaine du mois de Ramadhan, les prix des viandes restent hors de portée même des classes dites moyennes. Des prix fous qui donnent le tournis aux consommateurs.
Les viandes fraîches proposées par le groupe public Alviar à des prix attractifs au niveau de ses points de vente suscitent l’engouement des consommateurs à Alger.
Les responsables du secteur devront donc se limiter à la production locale pour approvisionner le marché. Une mission qui s’annonce difficile connaissant les dysfonctionnements de cette filière et les perturbations dans la chaîne de distribution.
«La condition principale pour réguler le marché de la viande est que l’importation des bêtes d’engraissement doit revenir à l’État qui doit ensuite les dispatcher sur les éleveurs et agriculteurs afin d’éliminer les intermédiaires», pense un opérateur dans la filière de la viande fraîche.
Le branle-bas de combat a été déclenché depuis vendredi quand des agents sécuritaires ont été alertés sur cette découverte mystérieuse de carcasses d’animaux désossées au niveau de la route Aïn Guesma à la sortie sud de la ville.