Importation de viandes : L’Algérie diversifie ses fournisseurs

14/11/2024 mis à jour: 01:24
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La multiplication des opérations d’ importation de viandes vise à protéger le pouvoir d’achat des consommateurs - Photo : D. R.

Du côté des partenaires commerciaux de l’Algérie, plus particulièrement les pays où ces filières sont bien développées, c’est la course pour arracher des parts de ce marché. Dans ce sillage, l’Office alimentaire irlandais (Bord Bia) a présenté, le 12 novembre, une offre aux opérateurs algériens dans le secteur du bétail, de la viande rouge et des ingrédients laitiers.

Les opérations d’importation de viandes fraîches en provenance d’Espagne, d’Italie et de Roumanie notamment se poursuivent. L’Algérienne des viandes rouges (Alviar) a multiplié ces dernières semaines les annonces portant sur l’arrivée de nouvelles quantités de viandes sur le marché, invitant les grossistes et les détaillants à se rapprocher de ses points de vente.

Le maintien des avantages douaniers et fiscaux dans ce cadre, comme prévu dans le projet de loi de finances 2025 (PLF-2025) adopté hier par l’Assemblée populaire nationale (APN), va encore booster ces importations. Lesquelles visent à garantir un approvisionnement régulier des marchés et protéger le pouvoir d’achat des consommateurs.

Le PLF-2025 a en effet introduit comme mesures l’exonération des importations des viandes blanches congelées de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) et la prorogation du système d’application du taux réduit de 5% des droits de douane à l’importation de cheptel bovin et ovin vif, ainsi que les viandes fraîches réfrigérées bovines et ovines sous vide, jusqu’au 31 décembre 2025. Du côté des partenaires commerciaux de l’Algérie, plus particulièrement les pays où ces filières sont bien développées, c’est la course pour arracher des parts de ce marché.

Dans ce sillage, l’Office alimentaire irlandais (Bord Bia) a présenté, ce 12 novembre, une offre aux opérateurs algériens dans le secteur du bétail, de la viande rouge et des ingrédients laitiers. «Le fait que le gouvernement algérien reconduise les mesures fiscales est un signal fort en faveur des consommateurs», s’est réjoui à ce sujet Rupert Claxton, consultant irlandais en stratégie alimentaire.

Et de prévoir : «L’Algérie aura toujours des difficultés durant les cinq prochaines années, que ce soit dans la filière avicole ou pour les viandes rouges. D’où la nécessité des importations pour équilibrer les approvisionnements et retrouver le niveau d’avant la pandémie de Covid-19.»

«C’est une question de prix. La disponibilité sera certes assurée par la production locale, mais l’importation sera toujours nécessaire», a enchaîné l’expert, pour qui il y a lieu d’explorer d’autres pays pour les importations dans le contexte géopolitique actuel pour éviter des factures «élevées» que ce soit pour les viandes, le cheptel oul’aliment bétail. L’Algérie est donc invitée à diversifier ses fournisseurs.

Elle a commencé à le faire. En plus du Brésil, l’Espagne, la Roumanie et l’Argentine notamment, les Etats-Unis vont exporter des vaches laitières vers l’Algérie. Le ministère de l’Agriculture et du Développement rural et le département d’Etat américain à l’Agriculture (USDA) ont signé un accord pour permettre l’importation de vaches laitières américaines en Algérie.

C’est ce qu’a annoncé l’ambassadrice des Etats-Unis en Algérie, Elizabeth Moore Aubin, dans un post sur Twitter ce 12 novembre, sans fournir plus de détails «Nous sommes fiers d’être un partenaire fiable et un fournisseur clé d’intrants agricoles de qualité pour l’Algérie. Nous avons hâte de goûter aux produits laitiers savoureux et nutritifs issus de ce partenariat agricole bilatéral», a écrit la diplomate américaine. Il reste maintenant à connaître les grandes lignes de cet accord.

 

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