On a eu plus qu’il n’en faut de pluie durant la dernière semaine pour la saison agricole, je ne dis pas que c’est suffisant mais c’est très utile du point de vue quantité, beaucoup de barrages ont commencé à déborder, comme celui de Beni Haroun, le plus important avec 1 milliard de m3 d’eau et qui alimente 5 wilayas de l’est de l’Algérie», a déclaré, hier, le professeur Brahim Mouhouche, membre du Conseil national de la recherche scientifique et enseignant à l’Ecole supérieure d’agronomie d’El Harrach, lors de son passage à l’émission Invité de la rédaction (Chaîne 3) de la Radio nationale.
Selon l’hydrologue Malek Abdesselam, les précipitations sont certes d’un apport important, mais elles n’impliquent pas une réduction significative des déficits. La bonne nouvelle est que les cumuls hydrologiques enregistrés jusqu’à aujourd’hui sont relativement excédentaires à Bouira, Médéa et Constantine.
Les récentes pluies abondantes ont entraîné des niveaux de remplissage importants dans les barrages du pays, suscitant à la fois des espoirs et des craintes parmi les autorités et la population.
Après une longue période de sécheresse, la pluie est de retour avec une baisse significative des températures sur l’ensemble des régions du pays. Des signes avant-coureurs de l’arrivée de l’hiver.
Les trois barrages hydrauliques de la wilaya de Bouira ont connu une baisse sans précédent de leur taux de remplissage.
Depuis qu’il existe sur la Terre, l’homme n’a jamais pu vivre sans pluie. Cette eau qui tombe du ciel pour arroser les champs et remplir les puits, devenant une source de vie pour les humains.
Le taux de remplissage des trois barrages en exploitation dans la wilaya de Bouira a sensiblement augmenté, et ce, grâce aux apports des derniers épisodes pluviométriques qu’ont connu plusieurs régions du centre du pays.
Du coup, ces précipitations ont fait remonter le niveau d’eau d’une grande partie des oueds asséchés de la région, mais sans causer de dégâts matériels, hormis des déversements d’eau sur les routes et certains lieux et établissements publics, nécessitant l’intervention de la Protection civile pour pomper et évacuer les eaux pluviales.
Le volume d’eau emmagasiné dans le bassin du barrage de Beni Haroun, dans la wilaya de Mila, a atteint plus de 690 millions de mètres cubes à la suite des récentes précipitations, selon Messaoud Lachehab, directeur des ressources en eau.
Les agriculteurs mettent en garde contre les répercussions de la sécheresse, qui touche la céréaliculture, sur d’autres filières, notamment celle de l’élevage ovin et bovin.
Selon un comparatif réalisé par M. Malek Abdesselam, docteur en hydrologie et directeur du laboratoire de recherche sur l’eau à l’Université de Tizi Ouzou, l’année en cours est la pire depuis près de 40 ans en matière d’apport pluviométrique.
Le cap est ainsi mis sur les systèmes d’irrigation intelligents, et sur les alternatives de rationalisation de consommation. Il s’agit d’affecter un nouveau périmètre d’irrigation de 800 000 hectares à l’horizon 2025 notamment.
Les faibles apports de pluie durant les sept premiers mois de la saison agricole (de septembre 2022 à mars 2023) sont inquiétants, puisqu’ils sont nettement inférieurs à la moyenne de la pluviométrie annuelle dans la région.