Le dirigeant italien d'extrême droite, Matteo Salvini, et son alliée française, Marine Le Pen, affichent leur unité politique en prévision des élections européennes de juin, qui joueront un rôle crucial dans la configuration future du Parlement européen.
Nul ne sera laissé au bord du chemin.» «Ce vote m’oblige.» Ce sont les premiers mots prononcés dimanche soir par Emmanuel Macron, réélu avec 58,54% des voix. Il sait que beaucoup d’électeurs n’ont pas voté pour lui ou pour son projet mais pour faire barrage à Marine Le Pen.
Pour mémoire, lors d’une conférence de presse, Marine Le Pen a abordé la relation de la France avec l’Algérie si elle était élue.
Les positions du président sortant Emmanuel Macron sur la question religieuse et surtout sur la place de l’islam en France sont scrutées attentivement par les musulmans qui ont voté à 69% pour Jean-Luc Mélenchon au premier tour de la présidentielle.
La candidate Rassemblement national (RN) veut instaurer la «priorité nationale» en tant que loi constitutionnelle pour avantager une personne de nationalité française par rapport à un étranger, pour l’accès au logement et à l’emploi, notamment.
La campagne présidentielle française se poursuit à un rythme acharné et le ton se durcit entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen, qui s’accusent mutuellement de «brutalité» et continuent de faire des appels du pied aux électeurs de gauche, dont le vote sera crucial pour le deuxième tour.
L’ancien chef de l’Etat Nicolas Sarkozy, figure tutélaire de la droite en France, a annoncé hier qu’il voterait au second tour de la présidentielle pour Emmanuel Macron qui «est, en l’état actuel des choses, le seul en situation d’agir», selon lui. L’ancien Premier ministre socialiste Lionel Jospin a également indiqué qu’il apporterait sa voix au président sortant pour «écarter» la candidate d’extrême droite Marine Le Pen.
Alors qu’une immense majorité de Français aurait préféré une autre affiche pour le second tour de la présidentielle, Emmanuel Macron est une nouvelle fois largement arrivé en tête (27,6%), devant la très droitière Marine Le Pen (23,4), le candidat de la gauche radicale Jean-Luc Mélenchon (22) et un deuxième candidat de l’extrême-droite, Eric Zemmour (7,1). Même si aucun scrutin n’est gagné d’avance, avec près de 28% des suffrages, Emmanuel Macron a de fortes chances d’être réélu le 24 avril 2022.
Si quelques interrogations se posent pour décoder ce scrutin 2022, les favoris que les sondages déterminent parmi douze candidats sont loin d’être des inconnus. Le cœur politique de la France balance entre trois avenirs : la reconduction du président sortant ; l’arrivée au pouvoir de l’extrême droite incarnée par Marine Le Pen (troisième candidature) ou le retour du balancier vers la gauche avec l’accession au pouvoir du leader de la France insoumise, Jean-Luc Mélenchon (troisième candidature, Union populaire).