Dans un communiqué rendu public jeudi dernier, la Chambre de commerce et d’industrie algéro-française (CCIAF) déplore «fortement l’escalade relevant de la politique politicienne» en évoquant le regain de tension marquant ces derniers jours les relations entre l’Algérie et la France.
C’est l’homme politique qui fait le plus parler de lui ces derniers temps, ici et, surtout, là-bas. En France, Bruno Retailleau (64 ans), ministre français de l’Intérieur, est un accélérateur de l’extrême droite. Ici, c’est celui qui permet de ressouder les rangs.
L’Algérie a réagi à la décision des autorités françaises d’expulser 12 agents consulaires algériens et de rappeler son ambassadeur pour consultations. Elle prend acte de cette réponse «regrettable», affirme le secrétaire d’Etat auprès du ministre des Affaires étrangères, chargé de la Communauté nationale à l’étranger, Sofiane Chaïb.
Les médias internationaux, de Riyad à Londres, analysent la crise entre Alger et Paris, la percevant comme un tournant symptomatique d’un mal plus profond. Le journal saoudien Al-Watan écrit que l’expulsion de 12 diplomates français par Alger marque un geste sans précédent, perçu comme un point de bascule historique.
Après un bref répit, les relations entre l’Algérie et la France sont de nouveau tendues. La crise rebondit entre les deux pays qui tentaient, difficilement, de remettre sur les rails un dialogue diplomatiquement mis à mal ces derniers mois.
L’Algérie a décidé «souverainement» de déclarer persona non grata 12 agents exerçant auprès de l’ambassade et des consulats de France en Algérie, relevant de la tutelle du ministère de l’Intérieur de ce pays, avec obligation de quitter le territoire national sous 48 heures, a indiqué hier un communiqué du ministère des Affaires étrangères (MAE).
Vérité au-delà, erreur en deçà !» En paraphrasant ainsi la célèbre pensée : «Vérité en deçà des Pyrénées, erreur au-delà», selon laquelle «ce qui vaut pour un peuple ne vaut pas nécessairement pour un autre», Me Abderrahmane Boutamine, un ténor du barreau algérien, sait de quoi il retourne.
Les relations déjà compliquées entre l’Algérie et la France connaissent un nouvel accès de tension. Le ministère algérien des Affaires étrangères a exprimé, dans un communiqué publié samedi, une vive protestation suite à la mise en examen et au placement en détention provisoire d’un de ses agents consulaires en poste en France.
Crise désamorcée et «retour à la normale» amorcé ! L’Algérie et la France mettent fin à leur désaccord et tournent la page de la grave et inédite tension ayant ébranlé, de longs mois durant, leurs relations diplomatiques.
La Commission mixte algéro-française sur l’histoire et la mémoire reprendra prochainement ses travaux à Paris. Des travaux qui interviennent dans un contexte politique marqué par une désescalade entre les deux capitales, entamée depuis quelques semaines à la faveur d’un entretien téléphonique entre le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, et son homologie français, Emmanuel Macron.
Après plusieurs mois de brouille diplomatique et de crise inédite entre Alger et Paris, les deux pays ont décidé de renouer le dialogue.
Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, s’est entretenu par téléphone avec son homologue français, Emmanuel Macron.
C'est l'une des artistes qui incarne le mieux l'étroitesse des relations franco-algériennes : Souad Massi est «triste» de la crise diplomatique entre ses deux pays, qui doivent, selon elle, «discuter comme dans un couple», a-t-elle dit lors d'un entretien à l'AFP.
Alors que les relations diplomatiques entre la France et l’Algérie connaissent une longue zone de turbulences, les tensions politiques pourraient déborder sur le terrain économique en 2025.
Bruno Fuchs, président de la commission des affaires étrangères de l’Assemblée nationale française et l’une des voix du parti centriste Mouvement démocrate (MoDem), s’est exprimé dans un entretien avec El Khabar sur la crise entre Paris et Alger.
Il est assez rare que l’Eglise d’Algérie s’exprime sur des sujets politiques, surtout de la part de Jean-Paul Vesco qui, comme évêque puis cardinal, a surtout évoqué, face à la presse ou dans des articles, des thèmes relatifs à des phénomènes de société en lien avec ses croyances, en général d’ordre religieux.
Prédisposition d’acteurs politiques à jouer les médiateurs entre Alger et Paris, visite envisagée en Algérie du ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, appels à reprendre langue par la voie diplomatique…
Les médias français proches de l’extrême droite, notoirement addicts aux papilles mammaires du groupe Bolloré, se sont constitués en véritables bataillons de guerre médiatique à force que s’exacerbaient les tensions entre Alger et Paris.
Dans un contexte de crispations entre Paris et Alger, le président Abdelmadjid Tebboune a choisi, samedi 22 mars, de jouer la carte de l’apaisement.
L’historien Benjamin Stora met en garde, dans un entretien accordé au journal l’Humanité, contre les instrumentalisations par la droite et l’extrême droite de la crise diplomatique en cours entre Alger et Paris. «(…) La litanie des reproches adressées par Bruno Retailleau (ministre français de l’Intérieur, ndlr) à l’Algérie, entre autres sur le refus des OQTF, signale une instrumentalisation à des fins de politique intérieure qui avait rarement atteint un tel degré», a-t-il dit.