Accorder des autorisations pour creuser des puits, fournir des semences, notamment des légumineuses, distribuer des propriétés agricoles aux agriculteurs sérieux, telles étaient les principales revendications des exploitants agricoles à Mostaganem, lors de la dernière rencontre wali-fellahs au sein du cabinet de la wilaya.
En sus des stations de dessalement de l’eau de mer, les forages constituent l’autre alternative face au manque de pluviométrie et de baisse du niveau des barrages d’eau. Dans la wilaya de Boumerdès, cette solution a donné des résultats dans plusieurs localités. Selon un responsable de la direction de l’hydraulique, 11 nouveaux forages seront lancés incessamment à travers la wilaya afin de renforcer l’alimentation en eau potable.
A l’heure où les autorités en charge de la gestion des ressources en eau entreprennent de nouveaux forages pour pallier l’assèchement du barrage de Tichy-Haf et alimenter Béjaïa et les grands centres urbains, l’inquiétude monte dans les villages de la haute vallée de la Sahel Soummam, qui craignent une répartition inéquitable de cette ressource vitale.
Une enveloppe de près de 300 millions de dinars a été mobilisée pour ce programme visant le renforcement des capacités de distribution de l’eau potable.
Pas moins de 26 000 autorisations pour la réalisation de puits et forages agricoles ont été octroyées l’année dernière, a affirmé, jeudi, le ministre de l’Hydraulique Taha Derbal devant les députés.
La réhabilitation des forages s’avère plus qu’une nécessité pour faire face à la pénurie d’eau potable qui affecte plusieurs communes de la wilaya de Boumerdès. A Béni Amrane, l’APC a fait une étude pour la remise en service de trois forages, ce qui augmentera le volume de production d’eau potable de 5000m3/j.
Même si les spécialistes de la météorologie refusent de parler de sécheresse, le manque de pluie cet hiver est visible. A part quelques averses éparses, il n’a pratiquement pas plu depuis le mois de décembre. Conséquence directe : un taux de remplissage des barrages assez faible. Pour affronter le stress hydrique, des solutions sont engagées dans le cadre d’un plan d’action : il s’agit de la réalisation de forages et de stations de dessalement d’eau de mer.
Le programme comprend la réalisation de 217 forages ainsi que la réhabilitation et l’extension des quatre stations monoblocs de dessalement d’eau de mer.