En sus des stations de dessalement de l’eau de mer, les forages constituent l’autre alternative face au manque de pluviométrie et de baisse du niveau des barrages d’eau. Dans la wilaya de Boumerdès, cette solution a donné des résultats dans plusieurs localités. Selon un responsable de la direction de l’hydraulique, 11 nouveaux forages seront lancés incessamment à travers la wilaya afin de renforcer l’alimentation en eau potable.
Quatre seront réalisés à Hammadi, quatre autres à Khemis El Kechna, dont un servira à l’alimentation des résidents de la cité des 3000 logements AADL. Les autres forages profiteront aux populations des communes de Dellys, Taouarga et Ouled Haddadj, a-t-on appris de même source.
Outre l’inscription de nouveaux projets, les autorités locales multiplient également les opérations de réhabilitation des anciens forages afin de renforcer leur débit. Au total, pas moins 63 puits, dont 25 sont nouveaux, sont entrés en exploitation depuis 2021, indique le directeur de l’ADE, Youcef Hadhoum, ajoutant que 30 autres forages connaîtront des opérations de rénovation de leurs équipements prochainement.
Ces sources d’eau souterraines fournissent, selon lui, une moyenne de 62 000 m3/j, soit près d’un tiers de la quantité d’eau consommée journellement par la wilaya. Le reste provient de la station de dessalement de Cap Djinet (50 000 m3), le barrage de Taksebt (40 000 m3) et une autre quantité de la station de dessalement de Corso.
D’une capacité de 80 000 m3/j, cette dernière ne tourne pas encore à plein régime, indique un responsable à la direction de l’énergie, qui évoque la poursuite des essais techniques en vue d’améliorer ses performances. A noter que le niveau des barrages ne cesse de baisser, atteignant un seuil jamais enregistré auparavant.
Celui de Taksebt est à 16%, Koudiet Asserdoune est presque vide, tandis que le barrage de Keddara est à environ 8% , a-t-on appris à la direction de l’hydraulique. Cette situation n’est pas sans impact sur l’approvisionnement des populations en ce précieux liquide. En effet, rares sont les communes de la région qui reçoivent l’eau chaque jour. Les localités de l’ouest de la wilaya, à l’instar de Khemis El Kechna, Boudouaou, Hammadi, sont les plus touchées par la pénurie.
Le déficit pour toute la wilaya est estimé à 100 000 m3/j. Mais la situation va sans doute s’améliorer après l’achèvement de la nouvelle station de dessalement de Cap Djinet. Les travaux de cette usine de 300 000 m3/j’avance bon train. Sa mise en service devrait intervenir fin 2014.