La réhabilitation des forages s’avère plus qu’une nécessité pour faire face à la pénurie d’eau potable qui affecte plusieurs communes de la wilaya de Boumerdès. A Béni Amrane, l’APC a fait une étude pour la remise en service de trois forages, ce qui augmentera le volume de production d’eau potable de 5000m3/j.
Néanmoins, la réalisation de cette opération est suspendue à l’affectation des crédits, précise un élu à l’APC. «L’étude a été faite pour un montant de 18 millions de dinars. Le reste sera pris en charge par la direction de l’hydraulique», indique-t-il, soulignant que les forages en question sont inopérants depuis plusieurs années.
«Leur rénovation permettra de régler définitivement le problème de l’alimentation en eau au niveau de notre commune. Car nos besoins journaliers sont estimés à 6000m3/j et ces puits peuvent en produire 90%», explique-t-il. Situés sur les rives de l’oued Issers, certains forages nécessitent la rénovation des pompes et des équipements électriques tandis que d’autres doivent subir d’autres travaux pour augmenter leur volume de production.
Durement touchée par la pénurie d’eau potable, la localité a bénéficié récemment d’un projet de réalisation d’un réservoir d’eau au village Bouchlaghem pour un montant de 80 millions de dinars, ce qui va améliorer l’alimentation de plusieurs villages en eau. Il faut dire que les autorités de la wilaya misent beaucoup sur les eaux souterraines pour pallier le déficit induit par le manque de pluviométrie et la baisse du niveau des barrages.
Depuis 2020, près d’une cinquantaine de forages ont été réalisés à travers la wilaya. L’opération se poursuit à ce jour. L’Algérienne des eaux prévoit la mise en service incessamment de trois nouveaux puits dans les communes de Khemis El Khechna et Souk El Had. A rappeler enfin que la wilaya connaît un déficit de 100 000m3/j, celui-ci sera réduit à 90% d’ici juin prochain après l’achèvement de la station de dessalement de l’eau de mer de Corso.