L’Union européenne a «regretté» hier la décision de la junte au pouvoir au Mali de mettre fin à l’accord de réconciliation avec les groupes indépendantistes signé à Alger en 2015. «Les populations civiles du Nord du pays seront les premières à subir les conséquences de cette décision unilatérale que l’UE regrette», souligne Nabila Massrali, porte-parole du chef de la diplomatie de l’UE Josep Borrell.
Le ministre de l’Energie et des Mines, Mohamed Arkab, a indiqué que «l’Accord historique d’Alger a posé les fondations d’un cadre de coopération exceptionnel entre les principaux producteurs de pétrole OPEP et non OPEP…»
Situation inquiétante au nord du Mali. Le pays, en crise depuis plusieurs années, risque de sombrer dans une nouvelle guerre fratricide, dont les signes avant-coureurs sont perceptibles depuis des semaines. En effet, huit ans après l’Accord d’Alger, signé en 2015 par les différentes parties maliennes, ouvrant la voie à une solution politique à la crise, les hostilités reprennent.
Alors que les bruits de bottes s’entendent sur nos frontières avec le Niger, la tension monte au nord du Mali, entre les forces armées maliennes et les éléments de la CMA (Coordination des mouvements de l’Azawad), dans la région de Tombouctou. Chacune des deux parties accuse l’autre d’avoir ouvert les hostilités armées, autour de l’occupation du camp de la Minusma (Mission des Nations unies pour le Mali), dont le retrait a été fait à la demande des autorités de la transition. La situation met en péril les espoirs de paix dans la région, nés des Accords d’Alger, signés en 2015 et qui ont mis fin à la rébellion.
Le processus de paix au Mali est sérieusement menacé. La crise entre les mouvements de l’Azawad basés au nord du pays et le gouvernement de transition malien a atteint son paroxysme après la révélation du contenu de la nouvelle réforme constitutionnelle en début mars.