On pensait que le pire de l’horreur avait été atteint dans la guerre génocidaire que mène Israël contre les Palestiniens qui vivent un véritable calvaire depuis 420 jours.
Au déluge de feu au quotidien, entraînant la mort d’une centaine de Ghazouis en moyenne chaque jour, se multiplient les crimes de guerre, comme le fait de prendre pour cible écoles, hôpitaux et camps de réfugiés, vient s’ajouter le crime contre l’humanité avec le recours à l’arme de la faim contre des enfants, des femmes et des vieillards. Déjà fortement éprouvée depuis plus d’une année, la population ghazaouie souffre de malnutrition.
Un enfant sur quatre en bas âge est sous-alimenté. Les services de secours ne peuvent plus faire face à une situation de dévastation inégalée et porter assistance à la population, rechercher et extraire les victimes de dessous des décombres.
Faute de moyens d’excavation, de sacs mortuaires et d’ambulances, les services humanitaires sont dépassés et ne peuvent plus faire face à l’urgence sanitaire, et ce, pour éviter la propagations de maladies et des épidémies qui menacent la population de ce territoire qui cohabite avec les détritus, les fosses communes, les cimetières, etc. Les témoignages et les images diffusés sur les réseaux sociaux attestent du degré de l’horreur qui s’est abattue sur la population de Ghaza et de l’ampleur de la dévastation et de la désolation que connaît ce territoire.
Des images de chiens errants, dévorant ce qui semble être des restes humains arrachés de victimes ensevelies sous les gravats tournent en boucle ! Le comble et le summum de l’horreur depuis la Seconde Guerre mondiale viennent sans doute d’être atteints, à travers des images qui rappellent celles du ghetto de Varsovie en 1942.
Mêmes scènes d’horreur que celles rapportées par les témoignages présentés lors du procès de Nuremberg entre 1945-46 et qui ont bouleversé le monde. Lequel monde se disait surpris de découvrir que de telles horreurs ont pu être commises contre des êtres humains ! Le même monde occidental qui se voilait alors la face, comme il le fait aujourd’hui, préférant regarder ailleurs plutôt que vers Ghaza.
Même hypocrisie donc. Sauf qu’aujourd’hui, les ordonnateurs du génocide qui se déroule depuis plus de 400 jours sont précisément les descendants des victimes et des survivants de la solution finale pensée et appliquée par l’Allemagne nazie. Un véritable nettoyage ethnique de la Palestine, entamé en 1947, conçu et imaginé par une partie des survivants de la solution finale et qui allaient créer l’entité sioniste une année plus tard, avec Ben Gourion, Beguin et autre Golda Meir.
Une sinistre épuration ethnique qui visait la population arabe de la Palestine qui, après avoir subi les pires exactions, les assassinats de masse, le viol et les crimes ignobles, allait être poussée à l’exil. Aujourd’hui, leurs descendants que sont Benyamin Netanyahu et autres suprémacistes racistes que sont Belazel Smotrich et Itmar Ben Gvir se veulent les continuateurs de la catastrophe, de la Naqba provoquée par les fondateurs d’Israël.
Le but recherché n’est autre que l’extermination des Arabes de Palestine et l’annexion pure et simple des terres qu’ils occupent actuellement. Netanyahu n’a-t-il pas déclaré, au moment de la chute du régime alaouite de Damas, que jamais Israël ne restituera le Golan, qu’elle a annexé en 1981 ?
Une annexion que la communauté internationale a pourtant dénoncée aux Nations unies, la même année. L’été dernier, le Parlement israélien, la Knesset, a adopté une loi dans laquelle elle s’oppose à la «création d’un Etat à l’ouest du Jourdain», c’est-à-dire un Etat palestinien en Cisjordanie et Ghaza qui, pour Netanyhu, n’existent pas.
Pour lui, comme pour tous les sionistes et suprémacistes racistes qui l’entourent, ils ne connaissent que la Judée Samarie, une référence biblique qui cache mal l’intention de voir un jour l’émergence de leur projet expansionniste et colonial du «Grand Israël» qui inclurait la Palestine.
Pour arriver à leurs fins, les sionistes sont prêts, avec l’aide des Etats-Unis et d’autres pays occidentaux, à provoquer un remodelage de la région du Moyen-Orient, comme on a pu le constater avec les interventions militaires en Syrie, au Liban, en Irak et en Iran au lendemain du 7 octobre 2023.