L’accord prévoit «l’intégration de toutes les institutions civiles et militaires du nord-est de la Syrie dans l’administration de l’Etat syrien, y compris les postes-frontières, l’aéroport, les champs de pétrole et de gaz». Ce point est extrêmement important car il concerne l’administration autonome kurde du Rojava, le territoire couvrant le nord et le nord-est de la Syrie à majorité kurde, et qui, depuis 2015, est gouverné principalement par les Forces démocratiques syriennes (FDS).
En Syrie, où les principales forces politiques et militaires kurdes sont une émanation directe du Parti des travailleurs du Kurdistan, l’accueil de l’appel à déposer les armes et à la dissolution du PKK lancé par Ocalan ce jeudi a été plutôt mitigé l Tout en saluant le geste fort de Abdullah Ocalan, le chef des FDS, Mazloum Abdi, a déclaré : «Cette décision ne nous concerne pas.» Sachant par ailleurs que les Kurdes syriens n’ont pas été invités à la Conférence de dialogue national, ils doivent négocier avec Ahmad Al Charaa leur intégration à la nouvelle armée.
Le gouvernement turc accentue la pression sur les mouvements et sympathisants prokurdes accusés de «terrorisme» en même temps que se poursuit le dialogue, engagé à son initiative, avec le PKK en vue d'une trêve. Près de trois cents «membres présumés d'organisations terroristes» ont été arrêtés au cours des cinq derniers jours, a annoncé le ministre de l'Intérieur, Ali Yerlikaya, visant nommément le Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK) dans son communiqué, relayé hier par l’AFP.
Au moins 110 personnes ont été arrêtées hier en Turquie dans le cadre d’une opération «anti-terroriste» visant le Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK) et dénoncée comme une «tentative d’intimidation», rapporte l’AFP. L’opération menée simultanément par la police dans vingt et une provinces du pays, dont celle de Diyarbakir (sud-est) à majorité kurde, est inédite par son ampleur, selon l’Association du barreau de Diyarbakir.