Les Américains complices de génocide

31/12/2024 mis à jour: 16:59
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La preuve de l’engagement, sans faille, et du soutien à toute épreuve envers Israël de la part d’une administration américaine sur le départ vient encore d’être fournie récemment. 

Un rapport d’un organisme indépendant américain de surveillance des crises alimentaires et de situations de famine dans le monde a été retiré après que l’administration américaine a protesté, jugeant les «données erronées et obsolètes». 

Selon cet institut récusé et financé par l’Usaid, l’Agence fédérale du développement international, les prévisions en fonction du blocus total imposé par Tel- Aviv sur la bande de Ghaza font apparaître une situation de famine grave, entre janvier et mars 2025, et au cours de laquelle entre deux et quinze personnes pourraient mourir de faim chaque jour ! 

La réaction d’indignation ne s’est pas fait attendre. Elle n’est venue ni de la Maison-Blanche, ni de Joe Biden, ni du Département d’Etat et encore moins d’Antony Blinken. Mais de l’ambassadeur américain en Israël, un juif orthodoxe, membre de la plus grande synagogue de New York, qui a réagi dans le déni le plus total de la situation catastrophique dans laquelle se retrouvent les deux millions et demi de Ghazaouis depuis plus de 440 jours. 

D’un simple tweet sur X, il a tenu à rétablir «sa vérité» selon laquelle l’entité sioniste et son armée seraient en train de tout faire pour rendre la vie moins pénible aux Ghazaouis. Une attitude qui n’est pas sans rappeler celle de ce général «yankee», grand exterminateur d’Indiens nord-américains lors des guerres indiennes du XIXe siècle, et pour qui il n’y avait de «bon Indien qu’un Indien mort». 

La comparaison est bien à propos, d’autant que pour beaucoup d’historiens, d’observateurs et d’analystes, ce que les Palestiniens sont en train de subir s’apparente bel et bien à une entreprise d’extermination ordonnée par Netanyahu et les suprémacistes  racistes de son gouvernement. Comme pour les Indiens d’Amérique du Nord, les sionistes rêvent de réduire considérablement la population palestinienne de Ghaza et de Cisjordanie, et de voir ce qu’il en reste, finir son existence dans de véritables réserves, à l’instar de ce qu’ont connu les survivants des Cheyennes, des Apaches ou des Sioux, après les massacres de Gettysburg ou de Little Bighorn.

Tout comme pour les exterminateurs des Indiens d’Amérique, Netanyahu et les suprémacistes racistes de Tel-Aviv sont encore plus aveuglés par leur soif de vengeance contre le Hamas et la résistance palestinienne qu’ils redoublent de férocité et de comportements inhumains contre les populations civiles qu’ils veulent exterminer avec l’aide de l’intelligence artificielle, sous un déluge de bombes et de missiles conventionnels qui ont fait plus de victimes et de dégâts matériels que ne l’auraient fait une dizaine de bombes nucléaires ! 

Tout comme ils ne reculent pas devant la pratique de la politique de la terre brûlée, en semant la désolation et la dévastation, rendant ainsi les territoires palestiniens inhabitables pour une population en proie à un véritable nettoyage ethnique exécuté par une armée sioniste assoiffée de vengeance, et que l’un de ses chefs, Yoav Gallant, a traité «d’animaux humains». Même s’il n’est plus aujourd’hui ministre de la Défense, il reste sous le coup d’un mandat d’arrêt international émis par la Cour pénale internationale, pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité. 

Une condamnation rendue possible parce que la Cour internationale de justice, des organisations comme celle des Nations unies ou encore des organisations non gouvernementales comme Amnesty International, Médecins du Monde, Médecins Sans Frontières et récemment Human Right Watch n’ont pas hésité à qualifier la tragédie que vit la population de Ghaza de génocide et à dénoncer le recours à l’arme de la faim par les génocidaires contre des femmes et des enfants, n’en déplaise à l’ambassadeur  américain en Israël, Jacob Lew. 

Celui-ci a été encouragé, il est vrai, par le déni du président Joe Biden ainsi que de tous les responsables de l’establishment américain, pour qui toutes les victimes de Ghaza sont des «rebelles du Hamas» de l’ordre de quelques milliers à peine et qu’il n’y a que peu d’enfants et de femmes ou pas du tout. C’est pour tout cela que l’Amérique devrait être condamnée, à juste titre, de complice de génocide par la majorité de la communauté internationale.
 

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