Le marché fortement perturbé : Les prix des hydrocarbures enregistrent de nouveaux records

05/03/2022 mis à jour: 09:37
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Le brut Brent a atteint 114,23 dollars le baril en début de matinée

La courbe des prix du pétrole continuait hier sa progression, lors de la séance de clôture de la semaine qui a connu la plus forte hausse en une décennie dans le sillage de la crise ukrainienne. 

Le brut Brent a atteint 114,23 dollars le baril en début de matinée, alors que le WestTexas Intermediate (WTI) américain a atteint un sommet à 112,84 dollars le baril. Les deux références devraient afficher leurs plus forts gains hebdomadaires depuis le milieu de l’année 2020, le brut américain en hausse de plus de 18% et le Brent de 13%. Le Brent a franchi la barre des 100 dollars la semaine dernière pour la première fois depuis 2014 et a atteint 119,84 dollars jeudi.

Hier, les signes d’une escalade dans le conflit russo-ukrainien, suite à des informations faisant état d’un incendie dans une centrale nucléaire ukrainienne, ont effrayé les marchés, avant que les autorités ne déclarent que l’incendie dans un bâtiment identifié comme un centre de formation avait été éteint. Les prix continuent de réagir aux craintes d’une perturbation des exportations pétrolières russes, face aux sanctions occidentales annulant la perspective d’un approvisionnement accru de l’Iran, en cas d’accord nucléaire avec Téhéran.

 Les annonces de libération d’approvisionnements à partir des stocks occidentaux n’a pas eu d’impact sur le marché. Plusieurs pays menés par les Etats-Unis avaient annoncé la libération coordonnée de 60 millions de barils de réserves de pétrole.

Les prix du gaz en hausse de 60% en Europe

Les prix du gaz naturel, sur le marché de référence européen, enregistrent de nouveau records historiques. 
Le contrat a bondi de 60% en une semaine, alors que le marché tente de digérer les conséquences de l’échec de Nord Stream 2 et la possibilité d’une interruption de livraison de gaz russe vers l’Europe, au cours des prochaines années, selon des analystes d’Energi Danmark. 

Hier, le cours du gaz naturel, sur le marché de référence néerlandais, a atteint environ 200 euros le mégawattheure (Mwh), alors que jeudi, les prix avaient progressé pour une deuxième journée consécutive, enregistrant de nouveaux pics, suite aux inquiétudes concernant la perturbation de l’approvisionnement en gaz russe.

 Sur le hub néerlandais TTF, le prix du gaz de référence pour l’Europe a bondi tôt jeudi à Amsterdam pour s’échanger à 221 dollars (199,99 euros) par MWh, ce qui était un nouveau record historique, après le record de mercredi à 215 dollars (194 euros) le mégawattheure. «Le marché est très volatil, car les commerçants anticipent les décisions politiques et les perturbations», a déclaré un négociant en gaz cité par Reuters. 

Le marché craint de plus en plus, selon le site spécialisé Oil Price, «une interruption potentielle de l’approvisionnement en gaz naturel, qu’il s’agisse de sanctions supplémentaires visant l’énergie russe, d’éventuelles représailles russes aux sanctions en interrompant l’approvisionnement du gazoduc, ou d’un impact direct sur un gazoduc transportant du gaz de Russie via l’Ukraine».

L’état veut assurer des stocks de carburant de 30 jours

«L’Etat œuvre à assurer des stocks de carburant équivalents à 30 jours de consommation au niveau national, au lieu de 6 à 8 jours actuellement», a affirmé jeudi dernier le ministre de l’Energie et des Mines, Mohamed Arkab, lors d’une séance plénière de l’Assemblée populaire nationale (APN) consacrée aux questions orales. «Naftal adopte une nouvelle politique d’investissement reposant sur un choix objectif des projets d’investissement dans ce domaine», explique-t-il. Répondant à une question sur le retard accusé dans la réalisation du projet de centre de stockage de carburant à Djendjen (Jijel), le ministre a précisé que la société Naftal avait décidé de reporter ce projet, suite à une étude de faisabilité ayant démontré que ce dernier ne répondait pas aux conditions requises. Le premier responsable du secteur a rappelé, dans ce sens, la situation financière «difficile» que connaît l’entreprise et qui «a empiré en raison de la crise sanitaire, ce qui l’a contrainte à adopter une nouvelle politique d’investissement reposant sur le choix objectif des projets d’investissement sur la base de la rentabilité, de la réduction des coûts et la rationalisation des dépenses». La commune de Taher à Jijel dispose d’un réservoir de carburant d’un capacité de 2300 m3, avec une moyenne de distribution quotidienne de 266 m3, assurant une autonomie de 6 jours, a-t-il précisé. D’autres réservoirs de wilayas limitrophes peuvent également approvisionner la wilaya de Jijel, dont le réservoir d’El Khroub, qui dispose d’une capacité de 58 000 m3, appelée à atteindre 172 000 m3 après le parachèvement des travaux d’extension, le réservoir d’El Eulma, d’une capacité de 129 000 m3 et celui de Béjaïa de 25 636 m3.  R. E.

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