Les relations économiques entre l’Algérie et les Etats-Unis ont-elles évolué différemment sous le premier mandat de Donald Trump et celui de Joe Biden ? Durant son premier mandat (2017-2021), Trump, connu pour son approche transactionnelle, n’a pas mis en place de grands projets économiques avec l’Algérie.
Les relations économiques étaient principalement centrées sur les hydrocarbures, avec peu de progrès significatifs dans d’autres secteurs. Le nombre d’entreprises américaines opérant en Algérie est resté stable, soit autour d’une centaine. Sous Trump, le volume des échanges commerciaux est aussi resté modeste en s’établissant à près de 3 milliards de dollars en 2021.
Les exportations algériennes vers les Etats-Unis (principalement des hydrocarbures) ont stagné, tandis que les importations en provenance de l’Amérique (équipements industriels, produits pharmaceutiques, etc.) ont timidement augmenté.
Durant la période de Joe Biden (depuis 2021-2024), bien que les Etats-Unis aient montré une volonté de diversification et d’élargissement des liens au-delà des secteurs traditionnels des énergies fossiles, les réalisations concrètes sont aussi restées timides. Des délégations commerciales américaines ont, certes, visité l’Algérie pour explorer des opportunités dans l’agriculture, les technologies, l’éducation et la santé, mais les projets concrets sont restés timides.
Des investissements ont tout de même été réalisés, notamment par des entreprises à l’image de Chevron, ExxonMobil ou encore Halliburton qui ont été actives dans l’exploration et la production des hydrocarbures. Ces sociétés américaines ont partagé leur expertise technologique avec l’Algérie, notamment dans les hydrocarbures. Des accords ont été paraphés en faveur d’un transfert de technologie et de la formation de cadres algériens dans l’énergie.
Cette coopération se poursuit à présent avec la signature, il y a quelques jours, d’un accord entre l’Agence algérienne pour la valorisation des ressources en hydrocarbures et l’américain Chevron pour la réalisation d’une étude sur le potentiel des énergies fossiles en offshore au large des côtes algériennes. Les Américains ont importé du pétrole brut algérien, bien que ses volumes aient diminué, ces dernières années, en raison de la production accrue de pétrole de schiste aux Etats-Unis.
Sous Trump qui a promu l’idée d’indépendance énergétique, les Etats-Unis ont réduit leur dépendance aux importations de pétrole et de gaz, grâce à la hausse de la production domestique, en particulier du pétrole de schiste. Sous Biden, les importations se sont stabilisées. Bien que les Etats-Unis restent un producteur majeur, les importations de pétrole se sont poursuivies à un niveau relativement stable, en partie pour répondre à la demande domestique et pour des raisons de diversification des sources. Les Etats-Unis continuent d’importer très peu de gaz naturel, restant un exportateur net.
Parfois aussi, le pétrole ou le prix du gaz algérien peut être compétitif, les coûts de production étant inférieurs à ceux des hydrocarbures américains. Les Etats-Unis, devenus un exportateur net d’énergie, sont désormais en concurrence avec l’Algérie sur certains marchés, ce qui a complexifié les relations commerciales.
Finalement, les relations économiques entre l’Algérie et les Etats-Unis ont-elles été différemment impactées sous le premier mandat de Donald Trump et celui de Joe Biden ? La question reste posée.