La guerre permanente de Netanyahu

16/03/2025 mis à jour: 07:31
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Une nouvelle fois, l’ONU a condamné hier les «actes génocidaires» et «crimes contre l’humanité» commis à Ghaza par Israël. Comme à leur habitude, manipulant mensonges et contre-vérités, les Israéliens démentent totalement et, souvent pour se dérober, accusent l’Organisation internationale de faire dans l’antisémitisme, soutenus comme toujours par les seuls Américains.

Pour des violations du droit nettement moindres, les pays subissent de terribles sanctions, tout simplement parce que Washington ne les porte pas dans son cœur. Et si l’ONU ne va pas dans le même sens, c’est parce qu’il y a un obstacle qui s’appelle les Etats-Unis, qui utilisent leur puissance démesurée pour couvrir toutes les injustices. Avec Donald Trump, cela s’est aggravé, comme le prouve son acharnement contre un étudiant palestinien né aux Etats-Unis et totalement en règle avec les lois américaines.

Le locataire de la Maison-Blanche veut l’utiliser comme exemple pour essayer de bloquer les manifestations contre les crimes d'Israël et il n’hésite pas à piétiner les lois américaines pour tenter d’imposer des mensonges. Les multiples rebuffades qu’il a essuyées avec la justice américaine ne l’empêche pas de continuer, toute honte bue, dans ses mensonges et ses agressivités, y compris contre des pays pourtant considérés comme des alliés stratégiques des Etats-Unis. Et c’est ce qu’il fait en permanence pour couvrir Israël.

Avec Trump, Netanyahu se sent des ailes et l’impunité garantie. Avec lui, ce génocidaire se permet tous les crimes, toutes les violations du droit international, tous les massacres de Palestiniens, de Libanais et maintenant tous les Syriens. 
Malgré la trêve conclue avec le Hamas, Israël poursuit systématiquement et sûrement l’éradication de Ghaza et de ses habitants. Avec une volonté sans égal et sans pitié, il impose l’horreur à des femmes et des enfants sans défense, ne voulant s’arrêter que jusqu’à leur extermination totale, selon un plan bien établi.

Avec la destruction systématique de tous les immeubles de l’enclave, il a interdit l’accès aux aliments et aux médicaments, provocant du coup une famine généralisée et l’absence totale de soins aux Ghazaouis, dorénavant attaqués par les épidémies et la gangrène qui achève les blessés des bombardements. Plus vicieux, plus cynique et plus cruel que ça tu meurs. Tout ça sous le regard complaisant et complice de Joe Biden d’abord.

Avec Trump, qui a annoncé son intention de vider Ghaza de ses habitants, Netanyahu, comme ce docteur nazi Mengele qui faisait des expériences sur les femmes et les enfants juifs des camps de concentration, a affiné l’extermination de masse en coupant l’alimentation et électricité à Ghaza, mettant du coup à l’arrêt de la seule usine de dessalement de l’eau de mer existant dans l’enclave. Il va faire mourir de soif les Ghazaouis et de maladies ceux qui boiront de l’eau polluée. 
Sadique comme il est, Trump n’a pas dit mot face à ce plan qui condamne les Ghazaouis à mourir de façon horrible.

Ce n’est pas pour autant que les bombardements contre Ghaza se sont arrêtés. Netanyahu a besoin de son lot quotidien de Palestiniens à tuer. A chaque fois, le même mensonge : l’aviation a ciblé des gens qu’elle croyait être des «terroristes». Plus personne ne cherche à dénoncer ces grossiers mensonges.

Immédiatement après l’entrée en vigueur de la trêve, l’armée israélienne s’est déployée à travers la Cisjordanie, ne laissant aucun répit aux malheureux Palestiniens, pourchassés où qu’ils se trouvent, Jénine, Tulkarem, Naplouse – déjà connues pour leurs souffrances – connaissent à nouveau les encerclements, la destruction des routes, rendues impraticables par les bulldozers, les arrestations arbitraires... Il n’est pas dit que les Palestiniens passeront un Ramadhan comme tout musulman à travers le monde.

De leur côté, les Libanais, éternels victimes collatéraux des agressions israéliennes, ont été à leur tour entraînés contre leur gré dans la guerre. Netanyahu, pour créer un nouveau point de fixation, n’a pas trouvé mieux que d’envahir le Sud-Liban. Il voulait y rester, pour au moins s’emparer de l’eau du fleuve Litani.

Le chef d’orchestre, l’Amérique, ne voulait pas l’ouverture d’un autre front. Malgré les injonctions internationales, Netanyahu exige de garder au moins cinq postes avancés au cas où…

Et pour bien montrer qu’il est le faiseur de paix et de guerre au Moyen-Orient, Israël a trouvé une autre victime. L’armée israélienne a bombardé Damas, en Syrie, un pays affaiblie par 54 années de dictature de la famille Al Assad. En étendant le champ d’action de Tsahal, Israël veut démontrer qu’il est capable de faire la guerre sur plusieurs fronts à la fois. Tout est possible tant qu’il y a les Etats-Unis pour fournir bénévolement argent sans compter, armes parmi les plus innovantes et mobilisation d’un appareil diplomatique unique en son genre.

Netanyahu voulait sa guerre permanente pour échapper à la justice israélienne qui attend son retour à la vie civile pour l’envoyer en taule. Trump sert bien ses desseins et avant lui Joe Biden.
 

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