Il s’agit du déploiement militaire chinois le plus important autour de Taïwan, que Pékin revendique comme faisant partie de la Chine, depuis plus de trois semaines.
Les tensions entre la Chine et Taïwan semblent s'intensifier à l'approche de l'investiture du nouveau président taïwanais, Lai Ching-te. Les récentes incursions militaires chinoises autour de l'île, ainsi que l'incident en mer de Chine méridionale impliquant les navires philippins, reflètent les préoccupations croissantes concernant la sécurité régionale.
Un navire de guerre américain a franchi le détroit de Taïwan mardi, selon les informations de la marine américaine. L'USS John Finn, un destroyer à missiles guidés de classe Arleigh Burke, a effectué une navigation de routine dans le détroit de Taïwan, un bras de mer étroit qui sépare l'île autonome de la Chine continentale. Cette action a eu lieu le jour même de l'ouverture du Congrès national du peuple à Pékin.
Le ministère taiwanais de la Défense a rapporté mercredi que onze navires chinois ont été repérés autour de Taïwan au cours des dernières vingt-quatre heures, établissant ainsi un record depuis le début de l'année.
Deux parlementaires américains, Ami Bera, démocrate, et Mario Diaz-Balart, républicain, coprésidents du Congressional Taïwan Caucus, ont rencontré jeudi le président élu de Taïwan, Lai Ching-te, afin de réaffirmer le soutien inébranlable des États-Unis envers l'île, que la Chine considère comme faisant partie intégrante de son territoire.
Le ministère de la Défense à Taïpei a signalé un nombre record de six ballons chinois détectés autour de Taïwan, dont un au-dessus de l'île elle-même.
Pékin a réagi hier à l’élection de William Lai en s’opposant de nouveau à toute indépendance de l’île. Tout pas vers l’indépendance de Taïwan sera «sévèrement puni», a averti hier le chef de la diplomatie chinoise, Wang Yi.
Le candidat Lai Ching-te a remporté hier l’élection présidentielle à Taïwan, selon les résultats officiels quasi définitifs, rapporte l’AFP. Vice-président sortant, Lai Ching-te, du Parti démocrate progressiste (DPP), il a obtenu 40,2% des voix, selon ces résultats portant sur 98% des bureaux de vote. Après son élection, il a promis de «protéger Taïwan des menaces et intimidations de la Chine».
De hauts responsables militaires chinois ont affirmé à leurs homologues américains que la Chine ne fera «jamais le moindre compromis» sur Taïwan et ont exhorté les Etats-Unis à «cesser d’armer» l’île, a indiqué hier Pékin, selon des propos rapportés par l’AFP.
Le lancement hier d’un satellite chinois a provoqué l’envoi d’un message officiel d’alerte sur tous les téléphones à Taïwan, quatre jours avant une élection présidentielle cruciale pour la sécurité de la région, rapporte l’AFP.
Les autorités chinoises ont déclaré dimanche qu'elles imposeraient des sanctions à l'encontre de cinq entreprises américaines de défense en réponse à des ventes d'armes à Taïwan, qu'elles considèrent comme faisant partie intégrante de leur territoire.
La présidente de Taïwan, Tsai Ing-wen, a dit hier espérer une «coexistence pacifique» de long terme entre Taipei et Pékin et souligné que l’avenir des relations bilatérales doit être décidé par les «procédures démocratiques» de l’île, bientôt appelée aux urnes, rapporte l’AFP.
Les candidats à la présidence de Taïwan ont croisé le fer hier sur les relations de l’île avec la Chine, lors d’un débat précédant un scrutin qui sera suivi de près par Pékin et Washington, rapporte l’AFP. L’île démocratique de Taïwan est à deux semaines de cette élection cruciale, dont les résultats pourraient déterminer les futurs liens entre Taipei et une Chine de plus en plus belliqueuse. Pékin, qui revendique Taïwan comme faisant partie de son territoire, a juré de s’en emparer par la force si nécessaire et a interrompu les communications de haut niveau avec l’administration de la présidente Tsai Ing-wen, arrivée au pouvoir en 2016.
Le ministère chinois de la Défense a accusé jeudi les autorités taïwanaises de surenchérir sur l'ingérence présumée de Pékin dans l'élection présidentielle du mois prochain dans le territoire contesté par la Chine.
La Chine a menacé, hier, de représailles les entreprises impliquées dans une vente d’armes à Taïwan, après le feu vert par les Etats-Unis d’un accord de 300 millions de dollars visant à renforcer les défenses de l’île revendiquée par Pékin, rapporte l’AFP citant la diplomatie chinoise.
Taïwan a dénombré 43 avions militaires et sept navires chinois autour de l’île, en l’espace de 24 heures, a annoncé hier le ministère de la Défense de ce territoire autonome, dans un communiqué relayé par l’AFP.
La présidente de Taïwan, Tsai Ing-wen, a affirmé mardi 10 octobre que la démocratie avait prospéré sur l'île malgré la pression croissante de la Chine et que son peuple resterait «libre» pendant des générations.
Le milliardaire Terry Gou, fondateur de Foxconn, a pris la décision de démissionner de son poste au conseil d'administration de l'entreprise afin de se préparer à sa candidature à l'élection présidentielle de Taïwan en 2024.
Les exercices chinois interviennent une journée après la tenue à Camp David, près de Washington, d’un sommet tripartite Etats-Unis, Japon, Corée du Sud pour faire front commun face aux ambitions de Pékin dans la région de l’Asie-Pacifique.
Pour Pékin, «la cause première des tensions dans le détroit de Taïwan, c’est la tentative des autorités taiwanaises de s’appuyer sur les Etats-Unis pour obtenir l’indépendance et l’insistance des Etats-Unis à utiliser Taïwan pour endiguer la Chine».