L’abandon progressif des énergies fossiles dans les mix énergétiques nationaux en faveur d’énergies nouvelles propres est désormais acté au niveau international et devra conduire à la mise en place d’un nouvel écosystème énergétique. Cette décision historique, adoptée lors de la 28e Conférence des Nations unies sur les changements climatiques (COP28), tenue à Dubaï du 30 novembre au 12 décembre 2023, a un double effet :
Après l’euphorie de l’adoption de l’accord de la COP28, place maintenant à la réalité du terrain. La transition vers les énergies renouvelables nécessite un coût financier colossal, que les pays en développement ou en voie de développement n’ont pas. Le Brésil a d’ailleurs exhorté, hier, les pays développés à mener la transition énergétique et apporter les moyens nécessaires aux nations en voie de développement.
Le ministre koweïtien du Pétrole a qualifié la démarche de certains pays occidentaux lors de la COP28 d'«attaque agressive» et de tentative de dominer l'économie mondiale grâce à des sources d'énergie alternatives.
La ministre espagnole de la Transition écologique, Teresa Ribera, a qualifié de "répugnante" l'opposition des pays de l'OPEP à fixer des objectifs climatiques clairs. Actuellement présidente semestrielle du Conseil de l'Union européenne, l'Espagne s'exprimait à Dubaï.
Les ministres de l’Energie des pays du G20, réunis en Inde au début de la semaine, n’ont pas réussi à s’accorder sur un calendrier permettant de réduire progressivement le recours aux énergies fossiles (pétrole, gaz, charbon).
Les énergies fossiles ont encore un rôle à «jouer» dans un «avenir prévisible», a estimé, hier, le président de la COP28, Sultan Ahmed Al Jaber, soulignant que ces combustibles vont «contribuer à répondre aux besoins énergétiques mondiaux».
Les ministres du Climat, de l’Energie et de l’Environnement du Groupe des pays les plus industrialisés plaident, depuis la ville japonaise Sapporo, pour l’accélération du développement des énergies renouvelables et l’abandon des énergies fossiles.