Intenses tractations sur la crise libyenne à Tunis, Paris, Addis-Abeba, Istanbul et Moscou, en plus du Conseil de sécurité à New York, pour tenter de débloquer la situation l Les deux Parlements libyens ont pris tout le monde de court en tenant une réunion consultative à Tunis, débouchant sur un accord exigeant notamment l’installation d’un gouvernement de technocrates pour parrainer la tenue des élections.
Un Fond de développement a été créé sur mesure pour Belgacem Haftar, promu Super-ministre à l’Est libyen aux pouvoirs très étendus. Saddam, l’autre fils monte en grade dans l’armée du vieux maréchal Khalifa Haftar, équipée par les Emirats et l’Egypte et jouant à fond le jeu de déstabilisation régionale d'Abu Dhabi. Les marchés juteux de reconstruction en Libye représentent des appâts pour la communauté internationale et les belligérants locaux.
Le président Abdelmadjid Tebboune a renouvelé son appel à toutes les parties concernées par la question libyenne à se rassembler autour du processus de règlement pacifique de la crise qui secoue ce pays depuis plus d’une décennie, en insistant sur le respect de la souveraineté de la Libye, son intégrité territoriale et l’indépendance de ses décisions.
Le Premier ministre, Nadir Larbaoui, s’est rendu, hier, en République du Congo, en qualité de représentant du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, pour participer à la réunion du Comité de haut niveau de l’Union africaine (UA) sur la Libye, prévue aujourd’hui à Brazzaville, a indiqué un communiqué des services du Premier ministre.
Washington semble mettre le paquet ces derniers temps en Libye pour essayer d’aider les belligérants locaux à trouver une voie vers les élections générales, recherchées depuis 2015 après la guerre née de l’échec de l’islam politique à garder le pouvoir par les urnes, suite aux élections de juin 2014.
L’aval donné le 18 décembre par le Conseil de sécurité au plan de l’envoyé de l’ONU en Libye, Abdoulaye Bathily, a constitué le tremplin recherché par l’ambassadeur américain, Richard Norland, pour reprendre ses manœuvres en Libye.
l Les belligérants libyens sont d’accord sur la nécessité de tenir des élections ; ils sont divisés sur les moyens de les réaliser l Fait nouveau, 76 municipalités sur les 120 existantes, de l’Ouest, de l’Est et du Sud, ont également crié leur rejet à l’approche de l’envoyé de l’ONU, Abdoulaye Bathily, ajoutant une couche de plus au magma libyen.
Les incidents de Ghariane, à 100 km au sud-ouest de Tripoli, ont montré que c’est par les armes lourdes que les milices résolvent leurs différends en Libye, même si les belligérants se prévalent tous de l’obédience à Abdelhamid Dbeiba, le chef du gouvernement de l’unité nationale.
Les combats opposent la Brigade 444 à la Force Al Radaa, qui comptent parmi les groupes les plus influents à Tripoli, où siège l’un des deux gouvernements qui se disputent le pouvoir dans un pays miné, depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, par des divisions alimentées par la prolifération de groupes armés aux allégeances mouvantes.
C’est la non-reconduction de Khaled Mechri à la tête du Conseil supérieur de l’Etat en Libye qui a créé satisfaction dans le camp du chef du gouvernement, Abdelhamid Dbeiba. Mechri a fait alliance avec le Parlement de Aguila Salah pour écarter Dbeiba du traçage de la feuille de route des prochaines élections, via le marathon des réunions de la commission 6+6 au Maroc, entre le Parlement et le Conseil supérieur de l’Etat.
La quasi-totalité des belligérants libyens a été représentée dans la commission supérieure de contrôle financier, décrétée (18/2023) le jeudi 6 juillet 2023 par le Conseil présidentiel et sous sa présidence, pour veiller à la transparence dans l’affectation et la distribution des revenus du pétrole. Une formation de 17 membres en plus du président et du vice-président.
Les récents incidents à Tripoli durant la nuit entre le dimanche 28 mai et le lundi 29 mai, entre l’unité de lutte contre le terrorisme et le crime organisé et le bataillon 444 de l’armée libyenne, traduisent parfaitement l’absence de direction centrale de la sécurité dans la capitale libyenne.
Le représentant spécial du secrétaire général de l’ONU pour la Libye, Abdoulaye Bathily, a appelé vendredi les Libyens à s’unir pour parvenir à une paix, une stabilité et une prospérité durables.
L’envoyé spécial des Nations unies pour la Libye, Abdoulaye Bathily, revient sur le processus politique en cours dans ce pays et les écueils auxquels il fait face sur le terrain pour mettre en œuvre sa nouvelle initiative.
Le dossier libyen est passé quasi inaperçu devant le Conseil de sécurité de l’ONU suite à la communication, samedi dernier, de l’envoyé spécial Abdoulaye Bathily. Les 15 membres du Conseil se sont limités à publier, avant-hier, une déclaration commune pour réaffirmer «leur attachement à un processus politique inclusif en Libye, mené et contrôlé par le peuple libyen, ainsi que leur soutien à tout processus consistant au choix des dirigeants à travers des élections».
Selon des sources locales, la détention par un groupe armé d’un combattant appartenant à l’autre camp serait l’élément déclencheur des affrontements qui ont touché plusieurs quartiers de la ville.
La veille, les discussions menées par les présidents des deux Parlements rivaux libyens à Genève se sont achevées sans résultat tangible pour permettre de relancer le processus électoral, a déclaré la conseillère de l’Onu pour la Libye.
Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a proposé au Conseil de sécurité que l'ex-ministre algérien des Affaires étrangères Sabri Boukadoum devienne le nouvel émissaire de l'Organisation pour la Libye, mais les Emirats arabes unis ont bloqué sa nomination, selon des diplomates.
Le communiqué publié avant-hier, 10 juin, suite à la rencontre tripartite à Tunis des ministres des Affaires étrangères de l’Algérie, la Libye et la Tunisie, montre l’attachement des trois pays à la stabilité de la région.
Les habitants de la capitale libyenne Tripoli étaient sous le choc hier après des affrontements nocturnes entre groupes armés au milieu des civils, signe du chaos inextricable qui continue de régner en Libye.