Le président bissau-guinéen Umaro Sissoco Embalo a décidé de dissoudre, hier, le Parlement dominé par l’opposition, trois jours après des affrontements armés qu’il qualifie de «tentative de coup d’Etat» et qui plongent ce petit pays d’Afrique de l’Ouest dans une énième crise, rapporte l’AFP.
Les autorités sierra-léonaises traitent les affrontements qui ont fait 21 morts dimanche dans la capitale Freetown, selon un nouveau bilan, comme une «tentative avortée de coup d’Etat», ont déclaré des responsables hier devant la presse.
Les sénateurs américains ont rejeté, le 26 octobre, à une écrasante majorité, le projet de loi 11-86 appelant à un décret présidentiel en vue de retirer les troupes américaines du Niger. «Le pays veut que les troupes américaines soient là pour arrêter les terroristes, assurer la sécurité, et nous n’allons pas abandonner la partie sahélienne de l’Afrique», a déclaré le président des affaires étrangères du Sénat, Ben Cardin, selon le site Defense News, repris par l’agence Econfin.
Les Etats-Unis ont commencé «par précaution» à repositionner leurs troupes au Niger, théâtre d’un coup d’Etat fin juillet, a annoncé jeudi le Pentagone.
Le chef de la Garde républicaine (GR) a annoncé des «élections libres» et «transparentes» à l’issue de la période de transition et s’est engagé à amnistier les «prisonniers d’opinion». Une partie de l’opposition au président Ali Bongo, notamment les partisans d’Albert Ondo Ossa, candidat «consensuel» de la plateforme Alternance 2023, revendique la victoire à la présidentielle du 26 août.
L’actualité africaine est tristement ternie par une escalade de coups d'Etat qui rongent le continent comme des métastases.
Le nouvel homme fort du Gabon, le général Brice Oligui Nguema, prêtera serment ce lundi, comme président d’un pouvoir de «transition» à la durée encore indéterminée. Entre temps, l’opposition a exhorté les putschistes à reconnaître plutôt la «victoire» de son candidat à la présidentielle. Mercredi dernier, des officiers de la Garde républicaine (GR) ont proclamé «la fin du régime» de la dynastie des Bongo au pouvoir depuis 1967, moins d’une heure après l’annonce de la réélection du chef de l’Etat, Ali Bongo, à la présidentielle de samedi qu’ils estimaient truquée.
Les militaires nigériens, qui ont renversé le président Mohamed Bazoum, ont accusé hier la France de «vouloir intervenir militairement», rapporte l’AFP citant la junte. «Dans sa ligne de conduite, allant dans le sens de la recherche des voies et moyens pour intervenir militairement au Niger, la France, avec la complicité de certains Nigériens, a tenu une réunion à l’état-major de la Garde nationale du Niger, pour obtenir des autorisations politiques et militaires nécessaires» afin de rétablir Mohamed Bazoum, affirme un communiqué de la junte.
L’Algérie tient «fermement» à un retour à l’ordre constitutionnel au Niger et la réinstallation du président Mohammed Bazoum dans ses fonctions de chef d’Etat légitimement élu. C’est ce qu’a réaffirmé, samedi, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, lors d’un entretien téléphonique qu’il a eu avec le président du Bénin, Patrice Talon, a indiqué la présidence de la République dans un communiqué.
A Niamey, le «mouvement d’humeur» s’est transformé en putsch militaire suite à la décision de l’armée nigérienne d’adhérer à la déclaration faite par la Garde républicaine, menée par le colonel-major Abderrahmane Tchiani.
Mouvement d’humeur» de la garde présidentielle, selon une source officielle ou «tentative de coup d’Etat», d’après l’Union africaine ? Une chose est certaine, le président nigérien Mohamed Bazoum était retenu hier à Niamey par des éléments de la Garde présidentielle. à l’issue de «pourparlers» qui ont échoué, l’armée a lancé «un ultimatum» à la garde, selon une source proche de la Présidence.
Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ahmed Attaf, a pris attache téléphoniquement avec son homologue nigérien, Massaoudou Hassoumi, et ce, sur instruction du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a indiqué hier un communiqué du ministère.
Des tirs nourris ont été entendus hier après-midi dans le secteur du palais du gouvernement à Bissau, capitale de la Guinée-Bissau, petit pays d’Afrique de l’Ouest à l’histoire politique troublée, rapporte l’AFP.