Le Président Saïed a annoncé la couleur, début août dernier, lors de la passation de pouvoir entre la cheffe de gouvernement sortante Najla Bouden et son successeur Ahmed Hachani. Saied avait promis de passer à l’acte avec le nouveau chef de gouvernement dans la lutte contre la corruption et l’édification du nouveau pouvoir. Les observateurs avaient alors compris que le Président annonçait le passage à l’application de son concept de gouvernance, après une phase de ratissage du terrain sous Bouden.
Le mal de la bureaucratie serait-il incurable ? Ce «mille-pattes à mille têtes, dont ni pattes ni têtes ne fonctionnent d'une manière synchrone, lorsqu'elles fonctionnent», va-t-il nous poursuivre et nous narguer jusqu'à la fin des temps, tant il semble que ce phénomène bureaucratique ait pour unique fonction de «ne rien faire et de tout empêcher».
Il est question, comme ne cessent de le souligner les économistes et les chefs d’entreprise, de prendre en charge efficacement tout ce qui est en lien avec l’écosystème de l’investissement. Ce qui n’est pas le cas. On en est encore à la phase d’évaluation des potentialités d’investissement des filières industrielles et des opérations d’audit des entreprises publiques.
La bureaucratie, «c’est un mal très algérien», bien que nous sommes le pays le plus vaste d’Afrique aux portes de l’Occident et au cœur de l’Afrique et du Maghreb. C’est l’un des sujets d’actualité les plus brûlants dans la vie ordinaire des citoyens et un obstacle à l’émergence du monde l’entreprise. Face à beaucoup de documents à fournir, tout cela peut freiner les citoyens et les opérateurs économiques, à l’heure où l’économie est celle d’un monde globalisé.
Dans la wilaya de Boumerdès, des centaines d’opérateurs attendent avec impatience la levée des entraves ayant retardé la concrétisation de leurs projets. Plus de 250 projets parmi les 607 prévus dans les 32 zones d’activités depuis plusieurs années, des décennies pour certains, tardent à voir le jour.