Zoubida Assoul annonce sa candidature à la présidentielle de décembre prochain : «Je veux mobiliser et proposer une alternative»

03/03/2024 mis à jour: 03:15
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Zoubida Assoul affirme vouloir «proposer une alternative» et «tenter de changer les paradigmes de la gouvernance en Algérie» - Photo : El Watan/archives

Zoubida Assoul insiste sur l’impératif de mettre en place un Etat de droit, basé sur le principe fondamental qui est la séparation des pouvoirs. «On ne peut construire une démocratie, si nous n’avons pas un principe fondamental qui est la séparation des pouvoirs et la réalisation d’un équilibre entre eux», soutient-elle.

Elle est la première personnalité politique à s’engager dans la course. La présidente de l’Union pour le changement et le progrès (UCP), Zoubida Assoul, annonce officiellement sa candidature à la présidentielle de décembre 2024.

La déclaration d’engagement a été faite lors d’un point de presse, animé vendredi dernier à l’issue d’une réunion ordinaire du conseil national de sa formation politique. Ancienne magistrate et avocate, Zoubida Assoul se dit «consciente de la difficulté de la situation du moment», mais «confiante quant à la possibilité de changer le cours des évènements».

Contactée hier, elle explique ses motivations et son objectif à travers sa candidature à la prochaine présidentielle. «Notre parti n’a participé à aucune élection depuis sa création. Nous avons essayé le boycott de la présidentielle et des législatives notamment. Aujourd’hui, nous voulons mobiliser les millions d’Algériens qui aspirent à un Etat de droit et à la démocratie.

Ces millions qui se sont mobilisé durant le hirak, notamment les jeunes, ont perdu cinq ans de leur vie», nous déclare-t-elle. Et d’ajouter : «Mes motivations sont d’abord politiques et elles consistent à tenter, par le biais des élections, de changer les choses.

Il y a aussi la situation socioéconomique désastreuse du pays, mais aussi les risques géopolitiques.» Zoubida Assoul affirme, dans la foulée, vouloir «proposer une alternative» et «tenter de changer les paradigmes de la gouvernance en Algérie». «Je veux être une Présidente légitime», lance-t-elle, affichant son intention d’aller même à des alliances avec d’autres partis et acteurs politiques. «Je n’ai pas cessé d’appeler à un candidat de consensus. J’ai travaillé pour ça pendant de longues années.

Mais maintenant, il faut aller au charbon et essayer de mobiliser autour d’un projet politique», déclare-t-elle. En défendant sa candidature, la présidente de l’UCP soutient qu’elle n’a pas renié son engagement. «J’ai toujours défendu l’Etat de droit.

Je n’ai pas cessé un seul instant de réclamer la libération des détenus d’opinion, l’abrogation des lois répressives et la libération du champ d’expression. Je n’ai pas changé de position», soutient-elle.

Concernant les conditions politiques actuelles, notre interlocutrice estime «qu’il ne faut pas attendre que le pouvoir mette en place un climat idéal pour la tenue des élections». «C’est un combat qu’il faut mener. Notre rôle en tant qu’élite politique est de mobiliser les électeurs. Si nous attendons des conditions idoines pour faire de la politique, nous ne pourrons rien faire», indique-t-elle.

Lors de sa conférence de presse animée vendredi dernier, Zoubida Assoul a insisté «sur l’impératif de mettre en place un Etat de droit, basé sur le principe fondamental qui est la séparation des pouvoirs». «On ne peut construire une démocratie, si nous n’avons pas un principe fondamental qui est la séparation des pouvoirs et la réalisation d’un équilibre entre eux.

On ne peut pas continuer au XXIe siècle à avoir un pouvoir totalitaire qui concentre les pouvoirs absolus entre ses mains et qui ne laisse aucun pouvoir aux deux autres pouvoirs, qui sont le pouvoir judiciaire et législatif», précise-t-elle. 
 

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