Arraché par les pays médiateurs – Qatar, Egypte, Etats-Unis –, l’accord de trêve est entré en vigueur le 19 janvier, après 15 mois d’agression sioniste. Une première phase de cet accord a expiré le 1er mars et depuis les deux camps ne sont pas parvenus à s’entendre sur la suite de la trêve.
Suspendues depuis le 1er mars, les négociations indirectes entre Israël et le Hamas palestinien doivent reprendre à Doha, au Qatar. Israël a annoncé, dimanche, avoir envoyé des négociateurs en Egypte pour discuter avec les médiateurs égyptiens de la question des otages retenus dans la bande de Ghaza, au moment où de profondes divergences avec le Hamas mettent en péril le cessez-le-feu.
Une délégation du Hamas dirigée par Khalil Al Hayya, négociateur en chef, a pour sa part quitté, le même jour, Le Caire pour Doha, qui abrite le bureau politique du mouvement, selon une source palestinienne proche des négociations. Des discussions indirectes pour avancer vers un cessez-le-feu permanent avaient commencé mardi dernier à Doha, avant que les deux délégations ne quittent le Qatar vendredi.
Netanyahu avait «donné instruction» à ses négociateurs «de se préparer à la poursuite des discussions», selon son bureau, afin d’obtenir «la libération immédiate de 11 otages vivants et de la moitié des otages morts». Le bureau du Premier ministre avait précisé que ces discussions auraient lieu sur la base d’une proposition de l’émissaire américain Steve Witkoff, qui a participé aux négociations à Doha. Sur les 251 personnes enlevées lors de l’attaque du 7 octobre 2023, il reste 58 otages retenus à Ghaza, dont 34 ont été déclarés morts par l’armée israélienne.
Arraché par les pays médiateurs – Qatar, Egypte, Etats-Unis –, l’accord de trêve est entré en vigueur le 19 janvier, après 15 mois de guerre déclenchée par l’attaque sans précédent du mouvement de résistance palestinien le 7 octobre 2023. Une première phase de cet accord a expiré le 1er mars et depuis les deux camps ne sont pas parvenus à s’entendre sur la suite de la trêve.
Divergences
L’émissaire américain pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff, interrogé sur CNN, a souligné que sa proposition comprenait le retour de cinq otages vivants, dont le soldat israélo-américain Edan Alexander, en échange de la libération «d’un nombre important de prisonniers palestiniens» détenus par Israël. «Je pensais que la proposition était convaincante», a-t-il dit, ajoutant que les Israéliens en avaient été informés au préalable.
Mais la réponse du Hamas a été «totalement inacceptable», a poursuivi M. Witkoff. «Il y a une opportunité pour (le Hamas), mais elle va vite se refermer», a-t-il mis en garde. Le Hamas avait indiqué, pour sa part, être prêt à libérer Edan Alexander et à rendre les corps de quatre autres Israélo-Américains en échange de détenus palestiniens. Durant la première phase de la trêve, le Hamas a rendu 33 otages, dont huit morts, et Israël a libéré environ 1800 détenus palestiniens.
Le Hamas réclame à présent de passer aux négociations sur la deuxième phase, qui prévoit un cessez-le-feu permanent, le retrait israélien de Ghaza, la réouverture des points de passage pour l’aide humanitaire et la libération des derniers otages. Israël souhaite une extension de la première phase jusqu’à la mi-avril et réclame, pour passer à la deuxième, la «démilitarisation totale» du territoire et le départ du Hamas, au pouvoir à Ghaza depuis 2007. Malgré la trêve, l’armée israélienne mène régulièrement des frappes sur la bande de Ghaza. L’armée d’occupation sioniste a annoncé avoir mené une frappe aérienne dans la zone de Netzarim (centre), tuant un «terroriste» qui, selon elle, «tentait d’enfouir des engins explosifs dans le sol à proximité des soldats» israéliens.
Des frappes à Beit Lahia (nord) ont fait, avant-hier, neuf morts, dont quatre journalistes palestiniens, selon la Défense civile de Ghaza, le plus lourd bilan sur un même site depuis le 19 janvier. Le Hamas a dénoncé «une violation flagrante du cessez-le-feu».
Selon le Syndicat des journalistes palestiniens, un reporter et trois photojournalistes faisaient partie du groupe visé. L’un d’eux était spécialisé dans les prises d’images par drone, a précisé la Défense civile. Ces frappes ont visé un véhicule appartenant à la Fondation Al Khair pour qui les quatre journalistes «préparaient des reportages et des documentaires» sur les activités de l’association pendant le Ramadhan, a précisé Tahssine Al Astal, le directeur-adjoint du Syndicat.
Deux membres de la Fondation, dont son porte-parole, font également partie des morts identifiés, selon la Défense civile. Le Syndicat a accusé l’armée israélienne de «ciblage systématique» des journalistes, qui constitue «un crime de guerre et une violation flagrante du droit international, notamment de la Convention de Genève (garantissant) la protection des journalistes en période de conflit». En octobre 2024, Reporters sans frontières (RSF) avait fait état de plus de 140 journalistes tués à Ghaza par l’armée israélienne depuis le début de son offensive destructrice en riposte à l’attaque du 7 octobre.
Le bilan de l’agression sioniste s’alourdit à 48 577 martyrs
Le bilan de l’agression génocidaire sioniste contre la bande de Ghaza s’est alourdi à 48 577 martyrs et 112 041 blessés, depuis le 7 octobre 2023, ont indiqué hier les autorités palestiniennes de la santé. Selon la même source, les corps de 5 martyrs et 9 blessés sont arrivés dans les hôpitaux de Ghaza au cours des dernières 24 heures. Les autorités palestiniennes de la santé ont indiqué qu’un certain nombre de victimes palestiniennes se trouvaient encore sous les décombres. Un accord de cessez-le-feu est entré en vigueur le 19 janvier à Ghaza après plus de 15 mois d’agression génocidaire sioniste, qui a provoqué une catastrophe humanitaire sans précédent. La première phase de cet accord a pris fin le 1er mars.