Si la Turquie a été le plus grand importateur de GNL algérien en 2024, bien que le volume ait diminué à 4,05 millions de tonnes, contre 4,45 millions de tonnes en 2023, la France arrive en deuxième position, avec des importations en provenance de l’Algérie passant de 3,2 millions de tonnes en 2023 à 3,26 millions de tonnes, suivie par l’Espagne avec 1,66 million de tonnes, contre 1,47 million de tonnes en 2023.
Selon le rapport 2024 sur les tendances des marchés arabes et mondiaux du gaz naturel liquéfié (GNL) (Arab and Global LNG in 2024), publié par l’Unité de recherche sur l’énergie (Energy Research Unit - ERU), basée à Washington, l’Europe a représenté au cours de cette période la majeure partie des expéditions algériennes de GNL vers le marché mondial.
Certes, ces exportations sont en baisse par rapport à 2023, passant de 13,45 millions de tonnes à 11,62 millions de tonnes, soit moins de 1,83 million de tonnes entre les deux périodes, mais l’Algérie reste parmi les principaux fournisseurs de GNL en Afrique, selon la même source. Elle a occupé en 2024 la deuxième place sur la liste des plus grands exportateurs de GNL en Afrique, derrière le Nigeria (14,63 millions de tonnes), avec des volumes expédiés majoritairement vers deux destinations, à savoir la Turquie et la France.
Ces deux pays représentent à eux seuls 63% des exportations algériennes de GNL, selon le rapport en question. Si la Turquie a été le plus grand importateur de GNL algérien en 2024, bien que le volume ait diminué à 4,05 millions de tonnes, contre 4,45 millions de tonnes en 2023, la France arrive en deuxième position, avec des importations en provenance de l’Algérie passant de 3,2 millions de tonnes en 2023 à 3,26 millions de tonnes, suivie par l’Espagne avec 1,66 million de tonnes, contre 1,47 million de tonnes en 2023.
L’Italie arrive en quatrième position. Ses importations de GNL algérien ont baissé de 410 000 tonnes en 2024, passant à 1,39 million de tonnes contre 1,8 million de tonnes en 2023. Le Royaume-Uni a été l’année dernière le cinquième importateur de GNL algérien avec un volume de 0,39 million de tonnes, contre 0,34 million de tonnes l’année d’avant.
Dans l’ensemble, c’est au terme du deuxième trimestre de l’année écoulée que les exportations algériennes de GNL ont le plus augmenté avec 3,27 millions de tonnes, contre 2,98 millions de tonnes pour le premier trimestre et 2,61 millions de tonnes pour le troisième trimestre. Entre octobre et décembre 2024, les expéditions algériennes de GNL ont atteint le volume de 2,76 millions de tonnes Cependant, elles étaient en baisse par rapport au même trimestre en 2023, où elles avaient atteint un volume 3,5 millions de tonnes.
Le rapport de l’Unité de recherche sur l’énergie fait ressortir par ailleurs que le mois de juillet 2024 a enregistré le niveau le plus bas des exportations algériennes de GNL pour cette année, avec 0,710 million de tonnes, tandis que le mois de septembre a enregistré le niveau le plus élevé avec 1,15 million de tonnes.
Diminution des approvisionnements
Ahmed Shawky, le directeur de l’URB, explique la baisse des exportations algériennes de GNL en 2024, en particulier au second semestre par une diminution des approvisionnements du terminal d’Arzew en raison des opérations de maintenance planifiées dans le cadre de l’exportation du port et d’une baisse de la demande européenne.
A cela s’ajoute, selon le représentant de l’URB, une augmentation de la demande intérieure pendant l’été, en raison des épisodes caniculaires poussant la consommation d’électricité à des niveaux record. Par ailleurs, le document souligne que l’année 2024 n’a pas connu la conclusion de nouveaux accords d’exportation de gaz, à l’exception de celui portant sur l’augmentation des exportations de gaz vers la Slovénie, via le gazoduc reliant l’Algérie à l’Italie. L’accord a été signé, pour rappel, en mai dernier avec la société slovène Geoplin.
Le GNL, c’est quoi ?
Le gaz naturel liquéfié (son sigle GNL) désigne le gaz naturel transformé sous forme liquide. La liquéfaction signifie rendre à l’état liquide. Cet état est atteint lorsque le gaz est refroidi à une température d’environ -160°C à pression atmosphérique. Le GNL est essentiellement constitué de méthane (à plus de 90%).
C’est un liquide inodore, sans couleur, non corrosif et non toxique. Après traitement, la liquéfaction permet de condenser le gaz naturel en réduisant son volume d’un facteur de près de 600, pour un même pouvoir calorifique. L’objectif est de permettre son transport par voie maritime en grande quantité.
Le transport du gaz naturel, devenu GNL, permet de diversifier les sources d’approvisionnement en gaz sans dépendre des gazoducs terrestres. Il se développe fortement à l’échelle mondiale et compte désormais pour plus de la moitié des flux totaux de gaz naturel dans le monde, soit plus de 500 milliards de mètres cubes de gaz naturel (volume à l’état gazeux). 401 millions de tonnes ont ainsi été échangées en 2023.
(source : https://www.connaissancedesenergies.org)